Interview Nicolas Barral


Interview Nicolas Barral : L’intranquille Monsieur Pessoa

au festival bd BOUM, Blois

23 novembre 2024

Nicolas Barral, bonjour. Je suis ravie de vous rencontrer à BD Boum Blois afin d’échanger autour de L’intranquille Monsieur Pessoa qui, nous venons tout juste de l’apprendre, fait partie de la sélection officielle d’Angoulême ainsi que celle du fauve des lycéens. C’est le deuxième roman graphique que vous signez en solo après Sur un air de fado, ces deux albums tous deux parus aux éditions Dargaud ayant pour cadre la ville de Lisbonne. Alors, parlez-nous un peu de votre rencontre avec Pessoa. Pourquoi a-t-il éveillé un tel intérêt en vous ?

Alors la rencontre avec Pessoa justement s’est faite à Lisbonne, dans une librairie. Je suis tombé sur un livre Pessoa, Images d’une vie et il y avait en couverture du livre une photo de Pessoa et j’ai vu dans son regard une mélancolie qui m’a semblé familière et donc j’ai acheté le livre, je l’ai ouvert et j’ai découvert tout un tas de clichés de lui, de son enfance, des lettres aussi, une correspondance qu’il entretenait avec sa mère.

J’ai avancé pas à pas dans ma découverte du poète et de sa vie et me voyant mener l’enquête en fait, j’ai eu l’idée de mettre en scène un personnage, un journaliste, Simão Cerdeira qui travaille pour un journal à Lisbonne dans les années 30 et qu’on charge de rédiger la nécrologie de Pessoa. Pessoa est mourant, on le sait et la presse bien évidemment ne peut pas se permettre d’attendre la mort de quelqu’un pour avoir de quoi fournir des éléments à son sujet et donc ce jeune homme qui se veut aussi écrivain d’ailleurs va mener l’enquête à son tour et donc c’est un peu mon double finalement ce personnage.

Tout comme un peu celui du lecteur par ricochet puisque nous aussi quand va lire on va suivre l’enquête pas à pas…

Oui c’est ça. C’était l’idée que j’avais, c’était de faire en sorte que le lecteur avance au fur à mesure au même rythme que mon personnage de journaliste et en parallèle on voit Pessoa qui vit effectivement les derniers instants de sa vie, qui est très soucieux de terminer ce qu’il appelle son grand œuvre Le livre de l’intranquillité.

Qu’en est-il de la genèse de l’album ? Comment travaillez-vous ? Scénario, storyboard etc … Est-ce que cette idée de journaliste vous est venue immédiatement ou est-ce que vous avez cherché d’autres chemins ?

Je crois vraiment que c’est en établissant un parallèle en fait entre le métier de journaliste et celui que j’improvisais finalement, par une enquête que j’improvisais que l’idée du journaliste m’est venue. Et puis j’ai pensé aussi à Citizen Kane, un film d’Orson Wells qui démarre au moment de la mort d’un grand magnat de la presse qui est mort en prononçant un mot énigmatique et un journaliste va essayer de remonter à la source de ce mot « Rosebud » … Donc j’avais ce film que j’aime beaucoup, que j’ai vu souvent, qui m’a aussi servi de guide pour construire l’architecture de l’album.

À travers le personnage de Pessoa, la question essentielle posée dans l’album n’est-elle pas Pourquoi écrit-on ?

Si. C’est exactement ça. En fait, comme je l’avais fait au moment de l’écriture de Sur un air de fado qui est mon précédent album en tant qu’auteur complet. Je m’étais interrogé alors sur ce qui finalement me poussait à aborder par exemple la question de la dictature dans Sur un air de fado. Mais en fait la question qui me hantait c’était de savoir ce que j’aurais fait moi, ce que je ferais si … Si la France devenait une dictature, est-ce que je serais forcément un héros ? Et là effectivement pour Pessoa, la question sous-jacente, c’est bien celle de l’écriture. C’est une question qui me touche de près (rire). Pourquoi est-ce que j’ai choisi ce métier ? Pourquoi je passe mon temps à raconter des histoires ? Et quel est ce fil qui relie l’écrivain et le lecteur ? Voilà. Et donc Pessoa me fournissait l’occasion d’essayer de répondre à cette question.

Et aussi à une autre. N’est-ce pas aussi une façon de vous interroger sur la question de la nécessité de dessiner ?

Exactement. D’ailleurs, j’y réponds un peu dans le livre puisque Simão mon personnage de journaliste croise sur sa route une jeune femme qui est étudiante aux Beaux-Arts. Pour moi, le dessin est un moyen je pense de reformuler le monde quand il m’agresse ou quand je ne le comprends pas. J’ai cette anecdote effectivement personnelle – que je cite dans le livre – du jour où je visitais une exposition, une exposition Giacometti. J’avais emporté un carnet de croquis et je visitais l’exposition tout en dessinant, en redessinant les statuettes de Giacometti. Et puis, il y avait un buste. Alors je dessinais le buste, puis le support du buste et je me suis rendu compte en le dessinant que finalement le support faisait partie intégrante de l’œuvre. C’est une observation que je n’aurais pas pu faire sans un crayon à la main. Donc le dessin est véritablement un moyen pour moi de m’approprier finalement les choses qui m’entourent et de les comprendre mieux.

Et quand vous écrivez un album comme celui-là ou comme le précédent, est-ce que l’écriture vient avant le dessin, après, ou les deux simultanément ?

Non, c’est vraiment l’écriture avant. Il y toujours d’ailleurs un moment un peu trouble où on a terminé d’écrire le scénario et il faut se mettre au dessin et alors il y a un passage comme ça où l’on est un peu déçu de ce qu’on dessine parce que ce qu’on dessine ne correspond pas au fantasme qu’on avait de l’histoire et donc il faut un certain temps – moi, ça m’a pris une vingtaine de pages – pour vraiment oublier toutes les images que j’avais mentalement créées pour finir de me satisfaire du dessin effectivement posé sur les planches.

Dans Sur un air de fado, le personnage principal avait les trait de Benicio del Toro. Ici Simão Cerdeira a pris ceux d’Adrien Brody et ses pantalons de golf évoquent un autre journaliste célèbre du 9e art. Comment procédez-vous pour le chara design ?

Eh bien en fait justement, puisqu’il est difficile pour moi de passer de la description d’un personnage au dessin, un raccourci que j’ai pris l’habitude de prendre consiste à m’imaginer réalisateur de cinéma avec un casting de rêve. Et c’est bien parce que je serais évidemment capable de ne pas m’appuyer sur des visages connus mais le risque que je prendrais si je procédais de cette manière-là en inventant mes personnages de toutes pièces, c’est de tourner un peu en rond, c’est-à-dire d’aboutir toujours aux mêmes visages.

d’avoir le même type de personnage à chaque fois

Voilà, Ça peut être un moyen de s’inventer une identité de dessinateur mais moi, ça m’aide beaucoup de m’appuyer sur un visage connu. Ça pourrait être aussi quelqu’un de mon entourage. Ce n’est pas exclusif. Mais les acteurs de cinéma, c’est assez pratique. Je suis assez cinéphile et donc voilà. Je réfléchis, je pense à des acteurs. Adrien Brody effectivement me semblait correspondre à Je voulais un personnage jeune, un peu fragile… imberbe donc c’était parfait.

Concernant Pessoa lui-même, quid de l’incarnation de ses hétéronymes ? Pour les différencier…

Eh bien Pessoa a laissé des notes. Il était très précis dans la description des hétéronymes et donc je me suis basé sur les notes qu’il avait laissées.

Dans les pages que vous avez montrées c’est si Simão qui rêve qu’il est un artiste de music hall et est un transformiste. Alors là, c’est un travail d’imagination évidemment. Mais pour ce qui est de la représentation d’Alberto Caeiro, de Ricardo Reis, d’Álvaro de Campanos, là, il y a vraiment des descriptions donc j’ai essayé de me baser sur les éléments fournis par Pessoa lui-même.

Autre personnage, c’est la ville de Lisbonne avec l’omniprésence de l’ascenseur de Santa Justa qui va notamment servir de cadre à une mémorable scène de course poursuite entre Pessoa et ses hétéronymes. Lisbonne, on le retrouve dans vos deux albums mais ce n’est pas le même Lisbonne…

Ah non justement parce qu’il y a 30 ans d’écart. Mais moi, j’aurais peut-être du commencer par là d’ailleurs, je suis tombé amoureux du Portugal parce que je suis tombé amoureux d’une femme et cette femme m’a emmené évidemment dans ses pas. Elle avait étudié à Lisbonne donc elle m’a emmené découvrir les endroits, ses endroits préférés et je suis complètement tombé en pâmoison devant d’abord ma femme et ensuite devant Lisbonne qui me semble être un théâtre formidable pour raconter des histoires. Moi je suis un citadin ; je suis né à Paris mais j’apprécie beaucoup une relative tranquillité qu’on trouve à Lisbonne, la présence de la mer … C’est une ville qui m’inspire beaucoup et qui va continuer je pense.

© Nicolas Barral

Et qui a inspiré beaucoup d’écrivains d’ailleursAlors expliquez-nous un petit peu comment vous avez réussi à retranscrire la poésie de Pessoa à travers vos métaphores visuelles. Dès la couverture déjà on est intrigué par ce papillon orange posé sur la joue de Pessoa. Au cours du récit, on va voir les papillons qui vont peu à peu envahir son univers. Que représentent-ils ?

Alors les papillons, déjà Pessoa en a parlé.

Oui, dans certains poèmes …

Oui et il y a une phrase célèbre de Pessoa que je vais essayé de ne pas écorcher. Pessoa parlant de lui dit :

Mon destin est peut-être [de toute éternité] d‘être comptable et la poésie ou la littérature ne sont peut-être qu’un papillon venant se poser sur mon front et qui me rend d’autant plus ridicule que sa beauté est plus éclatante.

J’avais besoin pour évoquer l’univers intérieur de l’écrivain d’emporter le lecteur dans un monde un peu fantastique, un peu décalé dans l’étrangeté. Pessoa vivait seul mais en même temps entouré de tous ses amis imaginaires et donc pour matérialiser cette présence, j’ai pensé aux papillons qui sont une évocation des hétéronymes, une première évocation. Il y en aura d’autres dans le livre mais la première manière pour moi d’évoquer les hétéronymes, ça a été les papillons.

Quelle est selon vous votre meilleure trouvaille visuelle ? Celle dont vous le plus satisfait ? Peut-être celle qui vous a posé le plus de problème au départ …

Je suis assez content du moment où il marche sur la place du Rossio où sont dessinées des vagues et les vagues prennent vie, l’emportent. Par ça effectivement, je voulais montrer aussi l’effet que l’alcool et la maladie avaient sur lui, donc ce moment où il perd pied finalement me semblait important. C’est aussi le moment où il a pris une décision grave le concernant et concernant ses hétéronymes et je voulais traduire le trouble qu’on peut ressentir dans la vie, que chacun d’entre nous peut ressentir quand il prend une décision grave, une décision qui fait battre son cœur plus vite, une décision dont les conséquences vont bouleverser le paysage. On a tous vécu ce genre de moment et on a les jambes en général tremblantes. Et voilà c’est ce passage que j’aime le plus je pense.

Il y a un autre passage qui moi m’a marquée où vous avez utilisé les vagues qui vont se refléter dans ses lunettes avec ce bateau de papier qui va prendre corps pour nous emporter vers un épisode de son enfance. J’ai trouvé ce passage là aussi très évocateur.

C’est vrai. Alors, ça ça m’est venu assez facilement. J’ai beaucoup plus souffert avec les vagues (rires), avec Pessoa qui perd pied mais je suis content que vous fassiez allusion au bateau parce qu’effectivement c’est exactement ça que je voulais montrer, cette idée qu’on ne cesse jamais avec l’enfant qu’on a été. Et effectivement au moment de quitter ce monde Pessoa voit défiler le fil de sa vie et il me fallait introduire effectivement ce retour en arrière et le bateau de papier du trottoir renvoie au bateau sur lequel il a embarqué avec sa mère …

Et puis après on arrive aussi sur un moment qui est très important : l’épisode du ballon qui prendra toute sa signification plus tard dans l’album. Il y a je trouve une grande force émotionnelle qui se dégage de votre album. Une grande sensibilité.

Merci. J’ai vraiment mis toute mon âme dedans pour faire cet album mais ça c’est grâce à Pessoa. Il a passé toute sa vie d’écrivain en introspection, à étudier, à essayer de retranscrire ses sensations partant du principe qu son monde intérieur était finalement plus vrai.

Oui il y a d’ailleurs une phrase qui dit qu’il écrit parce que la vie ne suffit pas. Je ne me rappelle plus de la formule exacte.

Oui. C’est quelqu’un qui souffrait beaucoup de cette intranquillité qui donne son titre à l’album, c’est-à-dire cette incapacité à profiter du moment présent. Il était hypersensible. Il avait un esprit analytique qui l’encombrait beaucoup. C’est à la fois une malédiction et en même temps il a trouvé refuge dans l’écriture et il nous a laissé des pages magnifiques et voilà. Il y a un tribut à payer quand on est hypersensible, c’est celui effectivement de ne pas être tout à fait en accord avec le monde qui nous entoure mais la récompense, c’est qu’on est capable probablement de faire cadeau de ce qu’on capte au lecteur.

Comme pour Sur un air de fado, vous avez confié la couleur à votre fille Marie. On passe sans rupture des tons sépia ou bleuté des flashbacks aux couleurs du présent par le biais d’une palette de teintes désaturées à dominante de couleur froide avec une utilisation subtile de la lumière. Lui avez-vous fourni des indications précises ou au contraire, lui avez-vous laissé carte blanche ?

Non c’était vraiment assez précis quand même ce que je lui demandais. En fait, moi je commence toujours par faire les premières pages tout seul pour lancer les choses, pour poser les bases. Ensuite, son travail consistait à trouver les tons : la couleur des vêtements, bien sûr les ambiances de ville, etc … et ce que je me réservais, c’était la partie narrative. Alors la partie narrative inclut effectivement les flashbacks, comment différencier les différentes époques ou les rêves de la réalité et puis c’est aussi dans chaque case par le travail sur la lumière détacher les plans … Ça c’est une partie que je ne peux pas vraiment déléguer parce qu’il faut être dessinateur pour faire circuler la lumière sur les visages, sur les corps. Donc ça, je me le garde. Mais par contre, c’est très agréable d’être secondé comme ça et elle a aussi une position privilégiée qui est celle d’être la première lectrice puisque je lui fournis les pages au fur à mesure et donc elle me fait des retours sur ce que j’écris et ça me permet de vérifier si ça fonctionne. Et ça en plus ça redéfinit un peu notre relation : C’est une collègue (rires) en plus d’être ma fille. Voilà comment on procède. Mais ceci dit, je la consulte quand je prends une décision. Je lui demande son avis quand même pour savoir si ça lui convient parce qu’elle doit se sentir en capacité d’assumer ce travail qu’on a fait ensemble.

Pessoa apparaissait déjà en filigrane dans Sur un air de fado oui, c’est vrai. Premièrement à travers le prénom du docteur, Fernando. Deuxièmement il a prêté ses traits à un personnage secondaire presque prêté ses traits. Oui pas tout à fait mais on le reconnaît un peu qui a pour a pour patronyme Pereira, référence au Pereira prétend de l’auteur italien Antonio Tabucchi tandis qu’un autre lors d’un interrogatoire, sommé de donner des noms livre ceux d’hétéronymes de Pessoa.

Donc déjà il apparaissait. Mais moi j’ai vu aussi apparaître un autre écrivain dans Sur un air de fado. L’ami du docteur évoque par son patronyme un autre grand écrivain portugais António Lobo Antunes qui lui aussi à rendu hommage à Lisbonne en racontant son histoire dans Le retour des caravelles. Ajoutons à cela la correspondance avec son fiancé parti au front en Angola évoquée par une jeune fille et que l’ouvrage Lettres de la guerre est un recueil des lettres qu’António Lobo Antunes lui-même envoyait à sa femme lorsqu’il était soldat en Angola.

Sur un air de fado

Alors je me suis posé la question. Est-ce que vous n’allez pas vous pencher plus tard sur cet autre écrivain majeur de la littérature portugaise ?

C’est une idée. Pourquoi pas ? J’avais écrit à Lobo Antunes quand j’ai commencé à élaborer Sur un air de fado. Je lui avais posé la question de savoir si il était possible d’échapper à l’armée quand on était en période comme ça parce que dans une de mes directions de travail il y avait cette idée qu’au sein de la PIDE [NDLR : la Police internationale et de défense de l’État], un jeune appelé … Il m’a dit Non. Ce n’est pas possible d’y échapper. Il n’y avait pas de passe-droit. Donc j’ai abandonné la piste-là. Il m’avait répondu très gentiment en français et je luis dois aussi autre chose parce dans Sur un air de fado, il y a une scène sur un bateau où les personnages pour se parler se cachent la bouche. Et en fait j’ai vu une interview d’António Lobo Antunes en France dans une émission littéraire. C’était chez lui. Ça se voulait une interview assez intimiste et il était comme ça. [NDLR : Nicolas Barral dissimule sa bouche avec sa main]. Je me suis dit pourquoi ? Et en réfléchissant, je me suis dit c’est pour pas qu’on lise sur ses lèvres et j’ai recoupé ensuite cette hypothèse avec des gens qui ont vécu la période. Ils m’ont dit oui, effectivement, on faisait ça dans toutes les strates de la société et pour être bien sûr de ne pas être entendu et compris, on parlait bas et précaution supplémentaire on masquait sa bouche.

Je ne sais pas si vous connaissez le roman graphique Worm d’Edel Rodriguez qui est sur Cuba. Il raconte aussi que les gens parlaient à voix basse pour ne pas être compris et il a même fait le rapprochement avec Trump. Ayant migré aux États-Unis, il est connu pour ses caricatures de Trump. Il raconte qu’une femme lui avait confié à voix basse à la sortie de l’école qu’elle était d’accord avec lui. Et il a fait vraiment le parallèle avec Cuba en se disant …

Eh bien ça y est, on y est. Oui parce qu’effectivement ça devient difficile d’afficher ses opinions politiques démocrates quand on est dans un quartier trumpiste. Oui, là on sent venir un vent mauvais. D’ailleurs, moi j’avais fait ce livre un peu pour conjurer le sort. Je voulais montrer en fait aux gens, aux insouciants, voire aux convaincus, des personnes qui pensent qu’il faut balayer, en finir avec l’oligarchie, en finir avec ceci, en finir avec cela. Je pense qu’ils ne se rendent pas bien compte de ce que ça peut être. Et donc cette bande dessinée, c’était ça, de montrer mais vraiment à hauteur d’homme parce que oui on lit dans les livres qu’il y avait la répression de la presse … mais voir ce que c’est au quotidien, voir ce que c’est effectivement que de ne plus pouvoir parler librement, c’était le but. Je ne pense pas que la bande dessinée va suffire à convaincre mais bon j’ai voulu quand même contribuer à la réflexion.

Alors pour conclure, quels sont vos projets actuellement ?

Alors je vais faire un album en tant que dessinateur avec Nicolas Junker qui racontera la jeunesse de Churchill. Et après, je vais me remettre enfin je suis en train de me remettre à l’écriture de ce qui sera probablement la suite de Sur un air de fado.

Bonne nouvelle ! Je vous avais rencontré à Nancy. On en avait parlé …

Oui mais en fait, ce n’était pas mûr. Je ne voulais pas me précipiter. Sinon le risque quand on se précipite c’est de certes satisfaire les gens qui sont pressés mais de ne pas avoir fait suffisamment reposer la pâte. Il faut que ce soit à la hauteur du premier, qu’il y ait une continuité avec une problématique un peu différente.

Eh bien ce sont deux beaux projets. J’aime beaucoup Nicolas Junker en tant que scénariste. Je le trouve très fin …

Oui c’est un très bon scénariste. Donc on va bosser ensemble et puis après je reviendrai à mes activités d’auteur complet.

Je vous remercie beaucoup …

Merci à vous

et bon festival !

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