Interview Carole Maurel : Bobigny 1972
au Cabaret Vert, Charleville-Mézières
16 août 2024

Carole Maurel, bonjour. Je suis ravie de vous rencontrer au Cabaret Vert pour échanger autour de Bobigny 1972, album scénarisé par Marie Bardiaux-Vaïente paru en ce début d’année chez Glénat. Alors pour commencer, comment est né ce projet ? Qu’est-ce qui vous a séduit ? Bobigny 1972, c’est quoi ?
(rire) Ah je regrette que la scénariste ne soit pas là. Elle est beaucoup plus bavarde que moi. À la base c’est Marie qui a eu l’idée, Marie Bardiaux-Vaïente qui est scénariste de bd, historienne. C’est une passionnée d’histoire de la justice. À la base, elle est militante pour l’abolition de la peine de mort. Elle a travaillé là-dessus. Elle a fait plusieurs albums – deux, je crois – sur la thématique et de fil en en aiguille elle s’est rendu compte, c’est tout naturel qu’il fallait qu’elle travaille sur ce procès Bobigny. Ce qui l’intéressait, ce n’était pas forcément de travailler sur la figure emblématique de Gisèle Halimi mais plutôt de recentrer le récit sur Marie-Claire et Michèle Chevalier qu’on ne connaît pas si bien que ça en fait. On connaît très bien Gisèle Halimi. C’est vrai que nous, ce qui nous intéressait, c’était cet angle-là. C’était la vie de ces deux femmes et de voir comment d’une dimension on va dire qui est de l’ordre de l’intime et du familier – parce qu’elles nous ressemblent ces deux femmes, en tout cas, moi, elles me ressemblent beaucoup – on pouvait basculer dans une dimension historique, politique …
sociétale … À la base, elle est historienne mais elle est aussi scénariste de bd depuis une quinzaine d’années maintenant et c’est vrai que son sujet c’est la justice en mettant justement le doigt sur ce qui est injuste. Son angle de vue, c’est de partir de l’injustice de la justice.
Tout à fait. Et puis je pense que ce qui l’intéressait aussi par rapport au personnage de Gisèle Halimi c’est de voir comment justement cette femme a réussi à pousser la justice dans ses retranchements et à faire changer la loi à partir du cas de ces deux femmes qui pour ma part auraient pu être ma mère, ma grand-mère …
Ce qui est très intéressant aussi c’est la relation mère-fille qui est particulièrement mise en valeur. Qu’est-ce qui vous a le plus touché en elles ? Est-ce que vous vous êtes sentie du côté de la mère ? Du côté de la fille ? des deux ?
Je ne vais pas parler pour Marie mais je sais que Marie, elle, c’étaient les deux. Elle était un peu en ballottage parce qu’elle a une fille. Elle est maman d’une fille et aussi elle se sent fille de … Donc elle était en ballottage entre les deux personnages. Moi, c’est l’époque que je trouve hyper intéressante à traiter déjà d’un point de vue graphique et puis historique. Je trouve qu’il s’est passé des tas de choses durant la décennie depuis les années 88 jusqu’aux années 80 on va dire.
Jusqu’à l’abolition de la peine de mort …
… et la dépénalisation de l’homosexualité. Au niveau sociétal, il s’est passé plein de choses donc c’est passionnant. Pour moi, c’est de l’historique mais ça reste tangible. Je suis née en 80, donc je n’étais pas née en 72 mais par contre, il suffit que j’aille voir les photos de famille de ces années-là pour que je puisse m’y replonger sans trop de problèmes donc pour ce qui est des références, il y avait une familiarité avec l’époque qui me plaisait. Et puis finalement l’histoire de cette jeune fille que je connaissais très peu. J’avais un petit peu entendu parler du procès de Bobigny. Je ne connaissais pas les tenants et les aboutissants de l’affaire, notamment qu’elle avait été dénoncée par le violeur ; c’est quelque chose qui m’avait totalement échappé. Donc on a là deux femmes qui sont victimes et qui se retrouvent sur le banc des accusés, c’est quand même incroyable. Alors, je ne peux pas prétendre savoir ce que ces femmes ont vécu à ce moment-là, je ne pense pas, mais par contre sans même avoir traversé le même sujet, le même questionnement, le fait de se sentir un peu en porte-à-faux avec la loi française à un moment donné parce qu’elle n’avance pas assez vite, c’est quelque chose que j’ai connu à titre personnel pour un autre sujet, la PMA. C’est vrai que moi, je me suis retrouvée en porte-à-faux vis-à-vis de la loi. Et à un moment donné, tant que la loi ne change pas, on pourrait se retrouver sur le banc des accusés soi-même en fait puisque c’est délictuel. Donc son cas m’a énormément touchée et je me suis dit qu’effectivement, cela aurait pu être ma mère, ma tante … Il y a quelque chose de très sorore et il y a quelque chose de la lutte des classes aussi. Un élément qui est hyper important c’est de voir comment l’univers on va dire un peu prolétaire de Michèle Chevalier et Marie-Claire cohabite avec l’univers un peu bourgeois et élitiste de …
Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir …
… et de voir comment ces deux mondes-là s’entraînent en fait et c’est l’alliance des deux qui fait avancer les choses.
Vous avez parlé de sororité tout à l’heure et je me demande quel a été votre carburant : l’empathie ? La compassion ? La sororité ? La révolte ? La colère ?
Mais c’est tout ça. Le mot clé chez Marie quand elle m’a proposé de travailler sur le projet, c’était la colère. Il y avait vraiment ce truc-là au premier plan qui était très présent et il fallait qu’on ressente cette colère en lisant le récit et le côté sorore évidemment qui arrive après. On a des univers qui peuvent être diamétralement opposés et quand il y a une alliance, ça amène à de très très belles choses .
C’est vrai que c’est une bd qui a un côté militant mais dans le bon sens du terme…
C’est intéressant ce côté militant que vous soulignez là. Moi, à titre personnel quand je lis une bd un peu militante qui a un côté très didactique, ça peut me laisser un côté un petit peu sur le bas côté de la route
Oui mais là …
justement ce qui me plaisait avec l’approche de Marie, c’est qu’il y avait quelque chose du point de vue narratif et puis on est dans l’humain et dans l’action aussi parce qu’on démarre dans l’album comme si c’était un thriller quasiment. Donc il y a quelque chose de très accessible en fait finalement. Je pense que ce n’est pas une bd qui ne parle qu’aux militants ou autres. Au contraire justement on sort de ce truc-là, on décloisonne un petit peu.


C’est pour ça que je disais dans le bons sens du terme, dans ce sens justement où elle peut toucher tout le monde. Alors on l’a déjà évoqué, on n’est pas dans un énième biopic sur Gisèle Halimi. Le scénario tout en rappelant – et ça c’est très important le contexte historique parce que ça nous permet de mieux appréhender tout ce qui se passe – est recentré sur Marie-Claire et sa mère Michèle. On est vraiment dans l’humain qui va basculer dans le sujet de société par le côté médiatique puisque Gisèle Halimi a utilisé les médias, s’est servi des médias mais pour la bonne cause.
C’est ça. Elle a le carnet d’adresses qui faut en fait et du coup elle va se faire le porte-voix en gros. Elle va médiatiser l’affaire et c’est ce qui va faire bouger les choses et dans plusieurs des affaires qu’elle a traité elle a utilisé cette stratégie-là. Donc c’est assez chouette à voir … Ce qui est intéressant aussi dans le récit, c’est qu’on fait des flashbacks concernant la vie passée de Gisèle Halimi ce qui permet d’expliquer je dirais sa volonté de faire avancer les choses et de voir ce qui a alimenté la détermination chez elle dans son vécu.



Justement le récit est très rythmé grâce aux flashbacks qui s’avèrent nécessaires. Une partie se déroule au tribunal lors d’un procès. Donc ça risquerait d’être statique s’il n’y avait pas justement ces flashbacks mis en valeur par votre trait très dynamique.
Oui, ça permet de rythmer un peu et de décloisonner un peu les scènes aussi. J’avais une approche un petit peu similaire dans Nelly Bly qui est du même éditeur. Justement, là on était dans un asile psychiatrique et de temps en temps on sortait de l’asile psychiatrique pour aller dans le vécu de Nelly Bly et dans les souvenirs.
J’aimerais qu’on s’arrête sur votre traitement de la scène quand elles sont toutes les deux au commissariat où les deux fils narratifs se recoupent, s’entrecroisent alors qu’elles sont séparées…
Oui, elles sont séparées et il y a quelque chose qui se répond et qui résonne de l’une à l’autre.



Pour en revenir aux retours, aux flashbacks, il y a cette colorisation vintage tramée très années 70 qui rappelle aussi le pointillisme à la Lichtenstein sur papier jauni .…
C’est un petit clin d’œil aux effets d’impression d’époque un peu vieillie, un peu surannée. Ça permettait de basculer dans une trame temporelle qu’on pouvait identifier facilement et en même temps on n’est pas sur du sépia, du noir et blanc …


… oui et puis ça apporte un peu de douceur dans un récit qui il faut le reconnaître est par moments très noir. D’ailleurs il y a des scènes qui sont très noires.
Oui. Il a des scènes qui ont été assez difficiles à mettre en scène pour le coup. Il y a eu pas mal d’allers et retours avec la scénariste, avec Marie. Il n’y en a pas beaucoup mais c’est vrai qu’on était un peu sur le fil au niveau du ressenti. Il y avait quand même des intentions qui étaient très précises chez elle et parfois je pouvais être un peu à côté parce qu’au niveau de mon vécu, il y a des choses que je ne connais pas en fait, tout simplement. C’est l’intérêt de travailler avec un scénariste justement, d’avoir un regard extérieur et d’avoir un retour sur ce qu’on fait.
La scène qui a été difficile à dessiner est celle ou Marie-Claire se fait violer. Toute cette séquence-là a été très difficile à animer. La violence m’était difficile à retranscrire parce que c’est une forme de violence que je n’ai pas connue. Donc oui, on a pas mal retravaillé.

Une autre scène éprouvante qui je trouve fonctionne très bien, c’est celle-ci qui m’a fait penser à une scène de Luz dans son adaptation de Vernon Subutex avec cette jeune fille également victime d’un viol devenue transparente et ces mains qui lui couvrent le corps … J’ai trouvé qu’il y avait la même force …
Il y a le côté désincarné …
Le côté désincarné et elle qui s’effondre, la mère qui s’effondre extériorisant ainsi son ressenti par rapport à ce que sa fille a vécu.


Alors est-ce qu’elle l’a ressenti comme ça ? Je ne sais pas mais nousce qu’on a essayé de faire passer, ce qu’on a essayé de transmettre, ce sont nos émotions à nous par rapport à ce récit-là. Voilà. C’est ce que moi j’ai pu ressentir aussi du récit de Marie-Claire par rapport aux interviews que j’ai vu d’elle. Il n’y en a pas beaucoup. Il y en a une.


Justement, vous parliez d’interview. Alors concernant le dessin déjà il y a beaucoup de figures qui sont très connues, il fallait quand même qu’elles soient ressemblantes …
Il y a une petite pression (rires)
Est-ce que vous vous êtes servie de vidéos, je pense notamment à la gestuelle de Giselle Halimi, à sa façon de se déplacer … Cela a été l’une de vos sources ?
Ah oui oui oui. Ah ça, c’est génial pour ça les années 70, c’est qu’on a quand même beaucoup beaucoup d’images d’époque et il y a pas mal de vidéos qui sont accessibles sur le site de l’INA et autres. Donc j’ai regardé beaucoup d’interviews de Gisèle Halimi, beaucoup de Delphine Seyrig aussi que je trouve absolument fabuleuse. Elle a une manière de s’exprimer qui est quand même incroyable
D’ailleurs, vous la croquez magnifiquement …
(rires) Et justement c’est difficile de dessiner…

Alors justement, qui est-ce qui a été le plus difficile à dessiner parmi toutes ces personnalités connues?
En fait, c’est peut-être plus facile de s’approprier des personnages comme Marie-Claire ou Michèle qu’on n’a pas beaucoup vues en fait et il y du coup un degré de réinterprétation de ces femmes qui me laisse plus de liberté par rapport à des femmes comme Simone de Beauvoir ou Delphine Seyrig où là il y a quand même une petite pression. Mais c’est pareil, il faut en faire des personnages de bd donc il ne faut surtout pas qu’elles soient figées, qu’on puisse les imaginer bouger. Alors Simone de Beauvoir, c’est un petit peu plus compliqué parce qu’elle est déjà très figée alors que Gisèle Halimi, il y a une gestuelle quand elle parle donc c’est un petit peu plus facile déjà. Mais oui il faut en faire des personnages, il faut les « cartoonifier » donc ce n’est pas évident. Il faut les passer à la moulinette graphique personnelle (rires) pour éviter un côté un peu portrait figé mais ce n’est pas un exercice facile. Les vidéos aident énormément. Si je n’avais eu que des portraits … Et avoir le son de la voix, la façon de s’exprimer, ça donne beaucoup, beaucoup d’indications sur les personnages et comment on peut les caractériser.

J’aimerais en savoir un peu plus sur votre collaboration avec Marie. Qui a fait quoi ? Au niveau du storyboard, du découpage ? Comment ça c’est passé ?
Le storyboard et le découpage, cela a été un travail à deux en fait. Dans son scénario, Marie avait déjà un peu découpé, même énormément puisqu’il y avait déjà des suggestions de mise en scène par moment et moi j’avais un scénario qui était découpé quasiment à la case. Ce n’est pas tous les scénaristes qui le font. Ça me permettait d’avoir une grosse partie du travail déjà un peu défrichée donc c’était super ! Nous on a du coup pas mal échangé sur le storyboard parce qu’il fallait qu’il y ait des intentions de mise en scène qui soient déjà perceptibles à ce moment-là et ce n’est pas évident parce que moi avec la couleur, je fais passer beaucoup de choses aussi. Du coup parfois elle a vu passer des planches en couleur parce que c’est vrai que sur le storyboard, il y a des intentions graphiques qu’on ne distingue pas toujours. Par contre, je leur avais montré par exemple sur les pages de flashbacks des pages en amont que j’avais faites, que j’avais préparées. Je leur ai dit Voilà. Ça va ressembler à ça. Est-ce que ça vous va ? Et voilà. Donc cette séquence-là qui est difficile qu’on a beaucoup refaite [la séquence du viol], on savait enfin moi je leur avais dit ça ne va être que du noir et blanc je ne me vois pas mettre de la couleur dans cette séquence-là, ce n’est pas possible. Donc voilà, on était d’accord là-dessus.
D’autant plus que ce sont des séquences muettes. Donc noir et blanc et planches muettes, ça veut dire que tout passe vraiment par le dessin…
C’est le cadrage, c’est la lumière …
Mais sans l’apport de la couleur …
Après dans les intentions au niveau du scénario, il y a des indications que Marie pouvait me donner alors pas au niveau de la lumière ou des choses comme ça ; c’était plutôt le cadrage. De temps en temps, elle me faisait des suggestions. Et puis dans les mots qu’elle pouvait employer, dans sa manière d’écrire, il y a des mots qui pouvaient laisser suggérer ou m’amener à imaginer certaines choses d’une certaine manière. Je fonctionne beaucoup comme ça en général. Je dis aux scénaristes N’hésitez pas à me mettre des petits mots clés, un vocabulaire assez précis parce que ça évoque des images chez moi. Et après sur l’encrage et la couleur, elle m’a laissé tranquille. (rires)
Carte blanche !
C’est ça.

Un petit mot sur la couverture ?
Il faut pas mal suggérer … et puis il y a plusieurs personnes qui viennent mettre leur grain de sel en plus : il n’ y a pas que l’éditeur, il y a les commerciaux, il y a les gens du marketing aussi, le maquettiste. Donc nous on s’était dit que même si le récit était centré sur Michèle et Marie-Claire, c’était important que Gisèle Halimi apparaisse sur la couverture parce qu’on l’identifie en fait et c’est un argument important. Et nous, ce qu’on voulait montrer, c’était justement la passation entre l’intime et la dimension dont on parlait tout à l’heure médiatique, politique qui les dépasse un petit peu. Moi je trouve que les images qu’on connaît lorsqu’elles sortent du tribunal qui sont accessibles sur l’INA, sont très fortes où on les voit toutes les deux un peu noyées dans cette foule …
Et cette façon de les représenter en blanc …
Le blanc c’était pour reprendre un gimmik graphique que j’utilise beaucoup dans l’album aussi où on les voit en silhouette à chaque fois qu’elles sont dans des moments où elles sont un peu désemparées, où la situation les dépasse.

C’est vraiment mettre en image ces deux mondes, c’est ça que je trouvais intéressant. Après, il y a eu pas mal de débats entre qui est-ce qu’on met à gauche ? Qui est-ce qu’on met à droite ?
Recherche de couvertures

Moi je savais que Marie-Claire serait dans cette position-là.
Gisèle Halimi regarde en face …
Droit des les yeux.
Marie Claire qui …
se cache un peu
Et la mère …
qui est frontale. Elle regarde vers l’avenir en fait.
Avec le recul, quel accueil cet album a-t-il reçu auprès du public féminin et masculin ?
Eh bien, bon accueil des deux. Et je crois que c’est le premier album à ma grande surprise sur lequel au niveau des dédicaces, j’ai pas mal d’hommes. D’habitude c’est plutôt féminin. J’ai un lectorat plutôt féminin moi, ce qui est bien d’ailleurs. C’est étonnant mais c’est le premier album sur lequel j’ai eu beaucoup d’hommes, parfois même majoritairement, qui venaient prendre l’album pour leur fille aussi ou pour l’offrir.
C’est bien parce que c’est la transmission …
Je trouve ça génial moi …
Vous-même avez été le vecteur d’une transmission qui à son tour se transmet …
Moi je suis très touchée de voir que voilà c’est un récit qui a un impact en fait sur un public large et de voir aussi que les adolescents, les adolescentes s’intéressent à cette histoire. J’ai déjà fait quelques petites rencontres avec des jeunes lecteurs, des jeunes lectrices qui ne connaissent pas forcément Gisèle Halimi, qui ne connaissent rien de cette histoire et qui ressentent bien la colère qu’on a voulu transmettre justement et se rendent compte qu’on revient quand même de loin. On a eu un bel accueil en tout cas dès la sortie.
D’après ce qu’ai j’ai cru comprendre, cela a été une belle collaboration entre vous deux. Alors, à quand un nouvel album avec Marie Bardiaux-Vaïente ?
(rires) Il y en aura un autre. On ne veut pas dire de quoi il s’agit. (rires) Ça, c’est secret mais on va retravailler ensemble par la suite. Là, en ce moment, je suis en train de travailler sur un projet jeunesse avec Véro Cazot pour les éditions Dupuis. Je change d’univers mais il va encore y avoir un personnage féminin central assez charismatique. C’est une petite fille qui veut faire de la boxe et donc je suis en train d’avancer là-dessus et après je retravaillerai avec Marie.
[NDLR : Cet album intitulé Mi-Mouche sortira le 23 mai aux éditions Dupuis].

Alors pour conclure, un petit mot sur le Cabaret vert. C’est votre première ?
Ah non. C’est la deuxième fois que je viens. Je crois que la première fois c’était en 2017 et c’était une super expérience que j’avais vraiment adorée. Il y a une belle programmation et le fait qu’on puisse avoir accès aux concerts, tout ça, c’est quand même génial. Je voudrais que tous les festivals soient comme ça. (rires) Je suis super contente de revenir et je pense que ça va être une belle édition. On est assez libre de nos faits et gestes hormis les moments de dédicaces ou de rencontres ou des choses comme ça mais c’est très agréable de pouvoir aller se promener d’un endroit à l’autre, au gré des concerts, des spectacles de rue. C’est hyper riche, hyper varié et c’est très stimulant d’un point de vue créatif, tout ça.
Eh bien merci beaucoup de nous avoir accordé un peu de votre temps au lieu d’aller vous promener sur le festival.
Merci à vous.
Et puis on attend vos prochains albums …
Avec grand plaisir.
Interview de Francine VANHEE

