LES MÉMOIRES DE LA SHOAH


Les mémoires de la Shoah

Les mémoires de la Shoah
Scénario : Théa Rojzman
d’après Annick Cojean
Dessin : Tamia Baudouin
Éditeur : Dupuis
Collection Aire libre Prix Albert Londres
144 pages
Prix : 25,00 €
Parution :  24 janvier 2025
ISBN 9782808504881

Ce qu’en dit l’éditeur

1942, descente des nazis dans le ghetto de Kovno, en Pologne : son nouveau-né dans les bras, une jeune femme regarde autour d’elle, hagarde. Bessie K : « Je tenais le bébé, et j’ai pris mon manteau, et j’ai emballé le bébé, je l’ai mis sur mon côté gauche car je voyais les Allemands dire « gauche » ou « droite », et je suis passée au travers avec le bébé. Mais le bébé manquait d’air et a commencé à s’étouffer et à pleurer. Alors l’Allemand m’a rappelée, il a dit : « Qu’est-ce que vous avez là ? » Je ne savais pas quoi faire parce que cela allait vite et tout était arrivé si soudainement. Je n’y étais pas préparée (…) Il a tendu son bras pour que je lui tende le paquet ; et je lui ai tendu le paquet. Et c’est la dernière fois que j’ai eu le paquet. »

C’est l’un des nombreux témoignages de survivants des camps de la mort recueillis par Annick Cojean, grand reporter au Monde depuis plus de quarante ans. Elle reçoit en 1996 le prix Albert Londres pour Les mémoires de la Shoah. Ces textes magnifiques prennent une nouvelle dimension aujourd’hui avec cette adaptation en bande dessinée de Théa Rojzman et Tamia Baudoin.

Une adaptation sensible des textes d’Annick Cojean en partenariat exclusif avec le Prix Albert Londres et le Mémorial de la Shoah.

Un ou une lauréate du prix Albert Londres incarné.e dans un roman graphique, un reportage dudit ou de ladite journaliste porté par un tandem scénariste/dessinateurice tel est l’ADN de la nouvelle collection Aire libre/ Prix Albert Londres des éditions Dupuis dont Les mémoires de la Shoah est le deuxième opus.

Ici en l’occurrence, la lauréate c’est Annick Cojean, grand reporter au Monde, le reportage une série de 5 articles parus fin avril 1995 lors du cinquantenaire de la libération des camps dont nous commémorons cette année les 80 ans, la scénariste, Théa Rozjman et la dessinatrice Tamia Baudoin.

Cet album magistral qui raconte la Shoah autrement devrait figurer dans tous les CDI de France et de Navarre ainsi que dans votre bédéthèque bien sûr. Un immense coup de coeur !

Le prix Albert Londres

Plus haute distinction pour les journalistes francophones, le prix Albert Londres créé en 1933 récompense un ou une grand reporter de la presse écrite de moins de 40 ans d’expression francophone dont l’enquête été publiée au cours de l’année écoulée.

En 1985, sous l’impulsion d’Henri de Turenne, journaliste, scénariste et réalisateur, membre fondateur de la SCAM (Société civile des auteurs multimédia) qu’il présida de 1983 à 1987, lui même lauréat en 1951 pour sa série d’articles sur la guerre de Corée publiés dans le Figaro, va naître une nouvelle catégorie pour le documentaire audiovisuel. En 2017, une troisième catégorie verra le jour : celle du livre.

Henri de Turenne après avoir reçu le prix Albert Londres pour l’ensemble de ses articles réunis dans un livre intitulé « Retour de Corée », ici avec un portrait d’Albert Londres le 16 mai 1951. 
©Agip/Bridgeman Images

Mais qui était Albert Londres ? Le prince des grands reporters selon Annick Cojean qui a présidé le jury du prestigieux prix de 2010 à 2020.

La collection Aire libre / Prix Albert Londres

En octobre 2024, Stéphane Marchetti – lui même co-lauréat avec Alexis Monchauvel du prix dans la catégorie audiovisuelle en 2007 pour leur film Rafah, chroniques d’une ville dans la bande de Gaza – et Rafael Ortiz ouvrent le bal en remettant justement à l’honneur Henri de Turenne à travers la publication de Sur le front de Corée, album couronné par le Grand prix des Galons de la BD 2025.

Deuxième album de la collection, Les mémoires de la Shoah est symboliquement paru en janvier 2025 pour le 80ème anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau dont la date, le 27 janvier, a retenue pour la journée internationale dédiée la mémoire des victimes de l’Holocauste.

Sous l’égide de l’équipe éditoriale constituée d’Olivier Jalabert, Stéphane Marchetti, et Jean-David Morvan, trois autres ouvrages sont dans les tuyaux : Les Fantômes du fleuve (scénario Doan Bui, dessin Damien Roudeau), Bienvenue chez Mugabe (scénario Sophie Bouillon, dessin Lorena Canottiere) et L’Odyssée du MC Ruby (co-scénario de Jean-David Morvan et Philippe Broussart, dessin de Jean-Denis Pendanx) traitant respectivement des migrants tentant de gagner l’Europe via la Grèce par le fleuve Evros, du retour au pays d’un jeune réfugié zimbabwéen et de l’évènement tragique où huit passagers clandestins africains ont été jetés à la mer par les marins ukrainiens.

Annick Cojean Prix Albert Londres

Entrée au Monde à l’âge de 23 ans, devenue grand reporter au début des années 90, Annick Cojean est également autrice de livres et documentaires de télévision.

Elle a couvert de nombreux conflits, et drames humanitaires à travers le monde et n’a cessé de faire entendre la parole des femmes à travers notamment ses enquêtes sur le viol de guerre au Congo, en Irak, en Syrie … ou le viol comme arme de pouvoir (Les ProiesDans le harem de Kadhafi (Grasset, 2012).

Elle est également l’autrice d’Une Farouche Liberté (Grasset, 2020), un livre d’entretiens avec Gisèle Halimi adapté en roman graphique en 2022 aux éditions Steinkis (Scénario Annick Cojean et Sophie Couturier, dessin Sandrine Revel) également porté au théâtre tout comme son recueil d’interviews de femmes célèbres Je ne serais pas arrivée là si … (Grasset/Le Monde, 2018).

Outre ses entretiens avec Simon Veil qui suivent le discours à l’assemblée du 26 novembre 1974 de la ministre de la santé en le resituant dans le contexte de l’époque et dans l’Histoire dans Les Hommes aussi s’en souviennent (Stock, 2004), elle a co-signé avec Xavier Bétaucourt le scénario de Simone Veil ou la force d’une femme (dessin Clément Oubrerie) paru aux éditions Steinkis en 2020.

Quant à son dernier ouvrage, Nous y étions, 18 vétérans racontent heure par heure le D-Day (Grasset, 2024), il a obtenu le prix de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Caen.

Le reportage dans le Monde

« L’enquête a été faite durant l’hiver 1995, janvier, février, mars et avril. Simone Veil m’avait invitée à l’accompagner à Auschwitz pour la commémoration officielle de la libération du camp, le 27 janvier. Les articles ont été publiés dès le 25 avril, soit la semaine nous menant au 8 mai 1995, 50e anniversaire de la fin de la guerre en Europe. »

Cinq articles donc.

Le premier Les voix de l’indicible donne la parole aux rescapé.es, le deuxième Les enfants miraculés aux enfants de rescapé.es, le troisième Le fardeau des enfants de nazis comme son titre l’indique aux enfants des bourreaux « nés innocents, qu’un héritage infernal condamne souvent à des vies de cauchemar », le quatrième L’impensable dialogue rend compte des rencontres entre enfants de rescapés et enfants de nazis. Le cinquième enfin Confrontation avec l’histoire nous amène à réfléchir sur l’importance de la transmission et la responsabilité de chacun dans ce qui arrive collectivement et entre douloureusement en résonance avec l’actualité. 

« Comment se transmet cette mémoire ? Qu’est-ce qu’on en fait ? »

Pour réaliser ce reportage sur la mémoire de la Shoah et sa transmission, la journaliste est allée recueillir les témoignages en France, en Allemagne et aux États-Unis notamment à l’université de Yale initiatrice du programme « Fortunoff Vidéo for Holocaust Testimonies » qui compile depuis 1979 des témoignages de rescapés dans le monde entier – afin de rencontrer des chercheurs, des témoins et se plonger dans les archives.

Sa motivation ? Comprendre ce que l’on retient de la Shoah et ce qui se transmet dans les familles.

Lorsqu’elle est partie sur ce projet, c’est entre autres la colère qui l’a motivée.

Raconter la Shoah autrement

Si la colère était le carburant d’Annick Cojean, l’inquiétude sera celui de la scénariste Théa Rojzman, elle-même petite-fille de Juifs polonais ayant survécu à la Shoah. L’inquiétude due au regard sur la Shoah porté aujourd’hui par certains allant de l’indifférence à l’hostilité lui a fait sentir le besoin de raconter la Shoah autrement afin de lui redonner du sens et susciter de nouveau l’intérêt pour le sujet.

La journaliste et la scénariste ont longuement échangé au téléphone, la première racontant à la seconde la genèse du reportage, ses souvenirs, ses anecdotes, ses émotions … lui laissant ensuite toute latitude pour l’adaptation.

Dans l’album, deux fils narratifs vont alors s’entrecroiser : l’adaptation ou plus exactement l’appropriation de ce reportage mais aussi les coulisses de sa création puisqu’Annick Cojean, incarnée dans le roman graphique en est également un personnage. La journaliste devient alors un fil conducteur permettant au lecteur de s’immerger dans l’enquête et éprouver les troubles qu’elle a pu ressentir, les doutes, la colère, l’émotion qui parfois la submerge, le dégoût … et voir ainsi à quel point cette enquête l’a affectée.

La mise en scène subtile et inventive de Théa rend le récit extrêmement vivant et poignant et évite l’écueil du didactisme, tout comme celui du pathos. On est dans l’émotion oui mais dans l’émotion juste.

Annick Cojean personnage

Les articles donnent la part belle aux différents témoignages tout en les contextualisant. Si la scénariste reprend fidèlement les paroles des différents témoins, c’est par sa mise en scène qu’elle va apporter sa touche personnelle.

L’incarnation de la journaliste dans la bd permet de diversifier les procédés de narration notamment pour la voix off : mise en scène de certains témoignages tels celui très fort de Bessie, dialogues entre la journaliste et les témoins, conversations téléphoniques, écriture dans ses carnets, réflexions lors de ses déplacements en train ou en avion …

Ces déplacements sont également des moments de respiration salutaires pour le lecteur.

Annick Cojean avait fait le choix de ne pas rapporter les propos négationnistes du fils de Rudoph Hess.

« On ne reproduira guère l’argumentaire fallacieux de « l’ingénieur » Hess sur le fonctionnement « impossible » des chambres à gaz, glacé par la mauvaise foi négationniste d’un héritier du nazisme qui s’inquiétera d’ailleurs quelques jours plus tard de ce que certains de ses propos, ne coïncidant pas « avec la version officielle », tombent sous le coup de la loi. Le récit de cette rencontre désolera nos autres interlocuteurs qui conjurent à leur manière bien différente un héritage réputé infernal.« 

Extrait de l’article du 27 avril 1995

Le fait de les mettre en scène lors du déjeuner dans la brasserie permet de mieux saisir les états d’âme de la journaliste.

Les petits bourgeons…

L’album s’ouvre sur la journaliste errant dans une forêt calcinée jusqu’à ce que sur une branche elle découvre un petit bourgeon, symbole d’espoir. Contrepoint à l’étoile jaune d’un déporté, ce petit bourgeon est déjà présent dès la couverture, posé sur la veste d’Annick Cojean.

Symbolisant la deuxième génération qui n’était pas censée naître puisque leurs parents auraient dû périr, cette métaphore qui a bouleversé Théa va parcourir tout le récit.

La forêt dans laquelle sont perchés des enfants de rescapées parfois accrochés aux branches par une corde qui les lie à leurs ascendants ou dont semblent vouloir s’échapper les enfants de nazis fortement impactés par les agissements de leurs parents va ponctuer tout l’album.

Leur représentation sous forme de petits personnages, leur jeunesse nous font d’autant plus ressentir leur vulnérabilité.

« On n’est pas plus coupable d’être enfant de bourreau qu’être enfant de victime.« 

Une des grandes forces du reportage est d’être allée également recueillir la parole des enfants de bourreaux. Si certains telle la fille de Goering au téléphone ou le fils de Rudolf Hess lors d’une rencontre dans une brasserie, droits dans leurs bottes défendent et admirent leur père, d’autres en revanche ont été profondément marqués à la découverte de leurs racines empoisonnées tels Niklas Frank fils du gouverneur général de Pologne surnommé le « bourreau de la Pologne » auquel il voue une haine implacable.

L’autre est d’avoir rendu compte des rencontres au début des années 90 entre enfants de bourreaux et enfants de victimes initiées par Dan Bar-On, un psychologue israélien spécialisé dans le traitement des victimes de l’holocauste.

Grand silence

Le silence tout comme la parole ont été les vecteurs du traumatisme au sein des familles.

Les mémoires de la Shoah, c’est aussi un album qui met l’accent sur le poids du silence vécu comme une double peine et ses répercussions. Le silence et l’importance non seulement de la libération de la parole mais également de la façon dont elle est reçue ou pas se retrouvent au cœur de toute l’œuvre de la scénariste, notamment dans son précédent album Grand Silence paru chez Glénat en 2021 qui traitait de la pédocriminalité avec Sandrine Revel au dessin .

Prix des Lycées 2022 au FIBD d’Angoulême

C’est sans doute cet aspect aussi qui a profondément résonné en elle lorsqu’elle a choisi d’adapter Les mémoires de la Shoah.

La partition graphique époustouflante de Tamia Baudoin

Passée par l’école Émile Cohl à Lyon puis l’ESA Saint-Luc à Bruxelles, la dessinatrice qui réside actuellement au Japon a trois autres albums à son actif : deux parus chez Delcourt sur un scénario Nathalie Ferlut Artémisia (2017), un biopic sur la première femme peintre reconnue par l’Académie des Beaux-Arts et Dans la forêt des lilas (2019), un conte initiatique sur l’enfance ainsi qu’une adaptation en bande dessinée des Contes de Charles Perrault (Casterman, 2019) avec Béatrice Bottet au scénario.

Contactée par la scénariste a immédiatement adhéré au projet au nom de son attachement profond à la notion de la responsabilité collective et l’a fait sien graphiquement.

Sa narration graphique sublimant la mise en scène inventive de la scénariste alterne scènes réalistes et scènes oniriques avec des métaphores visuelles très fortes. Le trait s’adapte au propos : très hachuré dans certains épisodes afin d’exprimer la violence et la barbarie, il s’estompe et va jusqu’à disparaître dans d’autres. Empruntant un style expressionniste dans certaines scènes, il se fait plus naïf à la David Hockney dans d’autres, le tout magnifié par une utilisation magistrale de la couleur.

Elle a porté une très grande attention à l’expressivité des personnages et à leur langage corporel afin d’être le plus juste possible quant aux différentes émotions qui les traversent.

« Le seul devoir, c’est d’enseigner et de transmettre »

Ces paroles de Simone Veil sous-tendent le dernier article et sont terriblement d’actualité. À l’heure où les derniers survivants deviennent peau de chagrin, se pose la question de la transmission.

La journaliste s’est penchée sur les divers projets pédagogiques et mémoriels mis en place pour ne plus reproduire l’indicible et refuser la déshumanisation de l’autre telle « Facing History & Ourselves », une organisation mondiale fondée en 1976, dont la mission est d’« utiliser les leçons de l’histoire pour mettre les enseignants et leurs élèvent au défi de s’opposer à l’intolérance et à la haine ».

Compléments d’enquête

Greta Munn par Tamia Baudoin

L’album s’achève sur une postface comprenant un entretien d’Annick Cojean avec Tal Bruttmann, historien et spécialiste de la Shoah, de documents sur les archives vidéo Fortunoff de Yale et de la Shoah foundation de l’université de Californie du Sud (ex fondation Spielberg) ainsi que l’article paru dans le monde le 7 mai 1999 qu’Annick Cojean a consacré à Greta Munn, juive allemande rescapée des camps dans qui n’est autre que la mère de Samson Munn, un des petits bourgeons rencontrés dans « L’impensable dialogue »

Rencontre Adapter le réel au FIBD
Tamia Baudoin, Annick Cojean et Théa Rojzman au FIBD
POUR ALLER PLUS LOIN

Parallèlement à l’album est sortie « Échos de la Shoah » une web série réalisée par Jimmy Leipold de trois épisodes d’environ 8 minutes chacun composés d’entretiens inédits filmés par l’INA, d’images d’archives, de propos d’Annick Cojean et d’illustrations issues de la bande dessinée à retrouver sur les sites de L’INA histoire et LUMNI enseignement.

Le premier épisode Comment refaire sa vie après le génocide ? interroge la mémoire des rescapés du génocide des Juifs d’Europe de l’Ouest. Comment ont-ils reconstruit leur vie après l’enfer des camps de la mort ?

Le deuxième épisode Les miraculés interroge les enfants de déportés. Comment ces enfants de déportés ont-ils grandi  et quelles ont été les répercussions des silences et traumatismes de leurs parents ?

Le troisième épisode Les enfants de bourreaux nazis donne la parole aux enfants de proches collaborateurs d’Hitler ou acteurs de l’extermination des Juifs. Comment vivre avec cet héritage ?

« La violence engendre la violence. » Dans les histoires policières, il y a le qui, le comment et le pourquoi d’un crime. Gitta Sereny, journaliste spécialisée dans les enquêtes sur les racines du mal au sein des rangs nazis, aborde le cas Mary Bell par cette dernière question. Mary Bell est cette petite fille de 10 ans, qualifiée de psychopathe par la presse, et condamnée à la prison à perpétuité pour le meurtre de Martin Brown, 4 ans et de Brian Howe, 3 ans, par étranglement. Le procès est expéditif et personne n’interroge alors les raisons de ces actes monstrueux qui font scandale dans la Grande Bretagne en 1968. Gitta est bouleversée par ce qu’elle découvre …
Vingt-sept ans après les faits, décidée à comprendre ce drame, elle demande à Mary Bell, finalement libérée et mère d’une petite fille, de révéler toute sa vérité. Elles plongent alors ensemble dans les souvenirs de Mary, en quête de révélations douloureuses mais aussi de réparations.
« 

Composé d’entretiens de la journaliste avec Mary Bell, retours sur son enfance et scènes oniriques nous faisant pénétrer dans sa psyché cet album sorti un mois après Les Mémoires de la Shoah entre en résonance avec celui-ci d’abord par sa construction avec la mise en scène d’une journaliste d’investigation qui revient sur les faits 27 ans après. Après s’être penchée sur les traumas liés à la pédocriminalité dans Grand Silence, à la Shoah dans Les mémoires de la Shoah, la scénariste explore cette fois ceux causés par la maltraitance enfantine tout en questionnant la responsabilité et les manquements de notre société.

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