Expo Brecht Evens
Le Repaire de la Méduse
12e biennale du 9e art, Musée Thomas Henry, Cherbourg
du 21 juin au 16 novembre 2025

Créée en 2002, la Biennale du 9e Art de Cherbourg explore l’univers d’un grand nom de la bande dessinée à travers une grande exposition monographique qui lui est consacrée au Musée Thomas Henry.
Bilal a ouvert le bal, suivi de Schuiten et Peeters, André Juillard, Loustal, Hugo Pratt, Moebius, Tardi, Winsor McCay, Jack Kirby, Will Eisner, Nicolas de Crécy.

Cette année, pour sa 12e édition, la biennale nous fait pénétrer dans l’antre de Brecht Evens, Le Repaire de la Méduse. Le repaire de la Méduse, c’est le nom qu’a donné l’artiste à l’atelier parisien de lithographie de Michael Woolworth. L’artiste et l’artisan s’étaient rencontrés en 2015 lors de la réalisation d’une lithographie pour le travel book de la collection Vuitton consacré à Paris. Cette rencontre marquera un tournant dans la création graphique de Brecht Evens. Avec plus de 70 lithographies, gravures ou manières noires souvent inédites ainsi que des dessins originaux, l’exposition nous invite à admirer la richesse et la diversité plastique de son oeuvre.
En marge de cette exposition qui se tiendra jusqu’au 16 novembre, les visiteurs pourront découvrir une sélection de lithographies réalisées par l’atelier Michael Woolworth pour la collection Louis Vuitton à la petite galerie du musée à travers l’exposition Voyages dessinés. La collection Louis Vuitton Travel Book.

Deux autres expositions mettant en lumière l’œuvre de deux autrices de la même génération que Brecht Evens se distinguant elles aussi par la singularité de leur écriture graphique vont investir l’ensemble du Quasar, le centre culturel de Cherbourg, qui en plus du musée comprend l’artothèque et la bibliothèque Jacques Prévert. La première Jusqu’ici, tout va bien consacrée à Aurélie William Levaux se tiendra jusqu’au 21 septembre à l’artothèque. La seconde Ma famille imaginaire, une exploration de l’intime autour du roman graphique éponyme d’Édith Chambon aura lieu à la bibliothèque du 20 septembre au 13 décembre.


Nous avons eu la chance de pouvoir visiter ces expositions le 20 juin, veille de leur ouverture au public, en compagnie des commissaires d’exposition et des artistes.

Le Repaire de la Méduse


Cette première grande exposition monographique dédiée à Brecht Evens en France est produite en partenariat avec Amélie Payan, directrice de la galerie Huberty & Breyne Paris-Chapon. initiatrice du projet Mycelium, qui établit une passerelle entre les arts visuels et la narration et l’Atelier Michael Woolworth.
Selon la commissaire de l’exposition, la biennale a toujours mis à l’honneur des « auteurs de bandes dessinée qui travaillent la question de l’estampe et du multiple. »
Pour inaugurer un cycle consacré à une nouvelle génération d’auteurs en prise directe avec notre époque où le sociétal se mêle à l’intime, ils voulaient un auteur qui bouscule les codes et le rapport au livre à travers son œuvre. Si l’on ajoute à cela le rapport de plus en plus étroit de Brecht Evens à la lithographie, autant dire qu’il cochait toutes les cases.
Sa singularité est de créer des estampes et de les réduire ensuite à la taille de cases qu’il inclura dans ses planches de bd. La case naît de la lithographie et non l’inverse.
Brecht Evens

Auteur, illustrateur, dessinateur belge néerlandophone né en 1986, Brecht Evens s’est fait remarqué dès son premier album Les Noceurs, issu de son projet de fin d’étude, qui a obtenu le Prix de l’Audace au FIBD d’Angoulême 2011. Son dessin est vecteur d’histoires à raconter, d’univers à créer. Son style mêlant gouache, encre et aquarelle en couleur directe se caractérise par une maîtrise remarquable de la couleur et des transparences, l’éclatement des perspectives et le goût du détail. Suivront Les Amateurs en 2011, Panthère en 2014 et Paris, le travel book Louis Vuitton en 2016.
En 2018, paraîtra l’album Les Rigoles avec les premières inclusions de lithographies qui sera lui couronné du Fauve – Prix Spécial du Jury au FIBD d’Angoulême 2019. Son dernier album, le premier tome de la trilogie Le Roi Méduse sorti en 2024 a été publié comme les précédents aux éditions Actes Sud BD.
Son rapport à la lithographie va structurer l’exposition. Il y a un avant et un après.
La première partie est consacrée à ses débuts, avec de nombreux dessins originaux en couleur directe tirés de ses trois premiers albums. Après un espace de transition dédié à son travel book et à l’album Les Rigoles dans lequel vont apparaître les premières lithographies, nous pénétrons au coeur de l’expo dans Le Repaire, une reconstitution de l’atelier de Michael Woolworth. Le dernier espace consacré au Roi Méduse se focalise sur l’appropriation de la lithographie par Brecht Evens puisque parmi les œuvres présentées, seules six n’en sont pas.
Avant le repaire : Des Noceurs à Panthère



Les Noceurs, Les Amateurs et Panthère se caractérisent par une grande inventivité formelle et sont réalisés en couleur directe par couches successives : d’abord les couleurs claires et la transparence de l’aquarelle, puis superposition ou ajout de gouache ou d’encre colorée.
Les planches ont été sélectionnées pour leur variété : pleines pages foisonnantes avec des réserves laissées pour le texte, compositions plus classiques en gaufrier, saynètes sans décor se focalisant sur le mouvement, l’interaction chorégraphique entre deux personnages.
À l’occasion de la visite, Brecht Evens va nous faire part de sa conception des bulles et des réserves.
Bulles et réserves
Il n’y a pas de bulles dans ses planches. Il réalise le lettrage à la main sur un calque et attribue à chaque personnage la même couleur que ses paroles. Il utilisera ce procédé pour les albums qui suivront.


Les Noceurs






Les Amateurs





Panthère



Dans une vitrine sont exposés des œuvres de jeunesse, les carnets préparatoires pour Les Noceurs, Les Amateurs et Panthère ainsi qu’une maquette de couverture de livre.



Le travel book Paris

Le principe de la collection Travel book Louis Vuitton : un artiste, une ville, un livre muet.
Pas de ville exotique pour Brecht Evens mais sa ville d’adoption Paris qu’il a sillonnée pendant un an. Là encore les œuvres ont été sélectionnées afin de mettre en évidence la variété de son écriture graphique : masses de couleurs, superpositions, plongées, dessins au trait jeté …
Paris La nuit
Cette vue de Paris fait partie d’une série de quatre dessins réalisés pour le lancement du travel book à la Galerie Martel en 2016. À l’instar de Monet avec ses cathédrales, il y décline la vue de la lucarne de ses toilettes de la rue des Pyrénées à différents moments de la journée.







Pour accompagner l’édition de luxe du travel Book Brecht Evens devra réaliser une estampe. C’est à cette occasion qu’il fera la rencontre de Michael Woolworth et se passionnera pour la lithographie.
Sa première lithographie



Sa deuxième lithographie
Dans la foulée, l’artiste se lancera dans la création de lithographie grand format avec cette Mappemonde de la poésie lyrique (80 x 120 cm).



Les Rigoles


Les Rigoles, c’est le nom du bistro du 20e où Brecht Evens aimer travailler et observer les passants. Les Rigoles, ce sera le nom du quartier imaginaire d’une grande ville fantasmée dans l’album au titre éponyme. Mais Les Rigoles, c’est aussi le premier récit dans lequel Brecht Evens intégrera des estampes réalisées dans l’atelier de Michael Woolworth. Elles seront au nombre de neuf.
« La lithographie rejoint les peintures pour intégrer le livre. Réalisées dans le but de rejoindre la narration, les estampes servent à explorer les variations de points de vue puisque dans Les Rigoles, on suit la traversée nocturne de trois personnages à travers leurs propres visions, leurs hallucinations, leurs désespoirs ou leurs errances. L’usage de la lithographie va inclure des ruptures, des chocs esthétiques visuels qui permettent vraiment de mettre la lumière sur la diversité de points de vue, de ressentis ou d’émotions.«
Amélie Payan, la commissaire de l’exposition lors de la visite
C’est au retour de sa visite de l’exposition de gravures sur bois d’Utagawa Kuniyoshi au Petit Palais en 2015, qu’il réalisera sa toute première gravure sur bois qui donnera naissance à Rigoles Taxi, la première image réalisée à l’atelier pour Les Rigoles.


L’exposition nous donne à voir une autre technique utilisée : la manière noire sur pierre lithographique dont, pour faire simple, le procédé s’apparente à la carte à gratter.


Eau douce

C’est la plus grande lithographie réalisée pour Les Rigoles.

Planches originales réalisées en technique mixte
(aquarelle, encre et gouache)







Cette vitrine nous présente le matériel préparatoire au livre Les Rigoles : Dessins, carnet de recherches, bois gravé et maquette de couverture. « Rouge, jaune, bleu » est le titre provisoire du projet. Sur la couverture du carnet de recherches, les personnages sont alors représentés par des ronds de couleur.


Le Repaire

Le Repaire de la Méduse, c’est le nom donné par Brecht Evens à l’Atelier Michael Woolworth, l’atelier devenu refuge pendant le Covid et où il a crée de nombreuses lithographies pour son livre en cours : Le Roi Méduse.
Michael Woolworth
Américain installé à Paris depuis 1979, Michael Woolworth se passionne pour l’impression d’art suite à sa rencontre avec Franck Bordas, le petit-fils du lithographe Fernand Mourlot qui vient d’ouvrir son atelier de lithographie avec qui il travaillera pendant six ans avant d’ouvrir son propre atelier en 1985 qu’il équipera uniquement de presses manuelles.
« Lorsque j’ai ouvert mon atelier en 1985, j’avais en tête une ambition bien précise et toujours d’actualité : être à la fois éditeur et imprimeur, maître de mes choix éditoriaux, limiter la production à un petit nombre d’exemplaires et travailler manuellement.«
Catalogue de l’exposition Brecht Evens, Le Repaire de la Méduse
Spécialisé dans les techniques de lithographie sur pierre, il réalise également des œuvres en bois gravé, monotype, linogravure et eau-forte ainsi que des multiples.

En pénétrant dans cette reconstitution de l’atelier on pénètre au cœur même de la création de l’image, de sa conception à sa réalisation.
Sur la cimaise de gauche, des essais de couleurs, des épreuves. Au fond, à gauche, l’affiche créée au musée d’Orsay annonçant la présente exposition. À droite, différentes étapes de la la couverture du Roi Méduse 2. La cimaise de droite est entièrement consacrée aux dessins sur calque qui sont ensuite transposés sur la matrice de lithographie. Au centre deux presses lithographiques.



Différentes étapes préparatoires pour la couverture du Roi Méduse II











La Méduse




Cet espace est entièrement consacré à son récit au long cours en cours Le Roi Méduse.
Le tome 1 comprend près de 70 estampes illustrant le processus de conceptualisation d’Arthur. Hormis six planches réalisées en couleur directe à l’encre et à l’aquarelle toutes les images présentées sont des lithographies dont quelques inédits du tome 2 même si la majorité du livre est en couleur directe afin de mettre en valeur l’appropriation de cette technique par Brecht Evens. Trois planches sont extraites du tome 1, les trois autres sont inédites.
Les 6 planches en couleur directe


Arthur, dix ans. Nom de code, Perce-Neige, « Puer Universalis » pour les intimes. Orphelin de mère, il vit seul avec son père. […] Dans le premier volume de cette histoire, Brecht Evens s’intéresse à la façon dont éducation et croyance peuvent façonner l’adulte en devenir. Pour affronter sa solitude, Arthur se réfugie dans le dessin. Celui-ci devient un langage qui vient rompre le long mutisme de son père.
C’est alors tout un autre monde qui se dessine et l’innocence qui s’écroule. Astreint à un entraînement martial et survivaliste, dans la version paranoïaque du monde où l’enferme son père, Arthur délaisse le dessin pour se plonger dans les livres et les jeux de stratégie afin d’entrer en résistance face au complot global des « Dirigeants ».
Extrait du panneau La Méduse
Aussi le jeu est-il omniprésent dans Le Roi Méduse et on trouvera dans une vitrine quelques-uns des jeux qui ont inspiré Brecht Evens.




Autre source d’inspiration de l’artiste, l’image imprimée. Brecht Evens va aller puiser dans les enluminures médiévales, les planches encyclopédiques, anatomiques ou botaniques des siècles passés telles cette image du premier ouvrage d’anatomie descriptive du XIVe siècle du médecin persan Mansûr ibn Ilyas qu’il va détourner pour Transhumain, ou encore des illustrations de micro-organismes unicellulaires, les radiolaires d’Ernst Haeckel, biologiste allemand lorsque Arthur est enfermé chez sa voisine, révélant ainsi son angoisse.
Là encore Brecht Evens aura recours à ce qu’il nomme le dessin fonctionnel initié avec la Mappemonde de la poésie lyrique.
Le dessin fonctionnel



format 24 x 30 cm, 96 pages couleurs, livre relié et mis sous jaquette poster 32 euros(2025, Actes Sud BD)
Comme pour les jeux, quelques ouvrages, sources d’inspiration sont exposés dans une seconde vitrine mettant en évidence une troisième source d’inspiration la reliure de livres.

Adepte des couvertures géométriques du relieur Paul Bonnet, Brecht Evens déclinera le motif de la couverture de l’édition originale du Malentendu d’Albert Camus sur la carte d’Arthur pour la couverture du tome 1 du Roi Méduse et au centre de la lithographie Audience des méduses que l’on retrouvera en couverture du catalogue d’exposition.


Une troisième vitrine est consacrée au travail préparatoire. Finis les carnets avec les dessins jetés tels qu’on a pu en voir dans le premier espace. Place à des feuilles accumulées dans des classeurs qu’il peut ensuite déplacer et découper à sa guise pour servir la narration.












Autour de l’exposition
De nombreuses animations sont programmées autour de cette exposition : Visites guidées, Cafés musée, Masterclass autour de la transmission d’un savoir-faire, la lithographie avec Michael Woolworth et démonstration du procédé d’impression, des ateliers enfants.
Retrouvez la programmation détaillée ci dessous.
BIENNALE_2025_PROGRAMME_BD.pdf
À l’occasion de l’exposition, Brecht Evens a réalisé en public et en direct une œuvre de grand format inspirée par Cherbourg-en-Cotentin le samedi 21 juin, au sein du musée.

Texte et photos de Francine VANHEE

POUR ALLER PLUS LOIN

Autour de Brecht Evens
Sa performance à la librairie Ryst le vendredi 20 juin




Expositions à la Galerie Martel
En 2016, Travel book Paris
En 2024, Le Roi Méduse
L’exposition Voyages dessinés


Son travel book The Arctic est le premier de la collection.
En contrepoint à Brecht Evens, Le Repaire de la Méduse, la petite galerie du musée accueille du 20 mai au 16 novembre l’exposition Voyages dessinés, la collection Louis Vuitton Travel Book qui prolonge la découverte de l’estampe avec sept autres artistes dont les lithographies ont également été réalisées par l’atelier Michael Woolworth.



South Africa, Liu Xiadong, 2016, Peinture et acrylique
Barcelona, Marc Desgrandchamps, 2020, Encre, gouache


Indonesia, ATAK, 2024, Encre et techniques mixtes
Shanghai, Otobong Nkanga, 2021, Acrylique, encre


Amsterdam, Laurent Cilluffo, 2024, Crayons de couleur et crayons de papier
The Arctic, Blaise Drummond, 2015, Aquarelle, crayon de couleur, encre, broderie

Séoul, Icinori, 2019, Gouache, encre noire
La collection créée en 2013 par Julien Guerrier compte à ce jour 32 titres publiés au rythme de deux à quatre livres par an.
« L’idée était de donner à voir tout ce qui se pratique en terme de dessin contemporain en croisant les regards : une artiste nigériane à Shanghai, un couple d’artistes français à Séoul, un Allemand en Indonésie … pour avoir des visions inédites sur un pays via des techniques diverses et variées et des styles hétérogènes. »
Responsable éditorial Louis Vuitton, visite du jeudi 19 juin
Chaque artiste part ainsi à la rencontre de mondes qui lui sont étrangers. Il reste sur place trois semaines et a ensuite un ou deux ans pour réaliser 120 dessins dont vingt seront sélectionnés pour intégrer les collections Luis Vuitton, les autres restant en sa possession.

L’édition de tête publiée en 30 exemplaires est accompagnée d’une estampe de l’artiste.
L’exposition présente vingt-deux œuvres originales aux techniques mixtes entrant en résonance avec les sept lithographies imprimées à trente exemplaires, signées et numérotées.
Les estampes originales

Commissariat scientifique : Michael Woolworth et Louis Vuitton
Production et conception artistique : Alizée Cormerais (Lords of Design) et Louis Vuitton
Production générale et mise en œuvre : Musée Thomas Henry et Louis Vuitton
Musée Thomas Henry, petite galerie du 20 mai au 16 novembre
L’exposition Aurélie William Levaux, Jusqu’ici tout va bien

artothèque et co-commissaire de l’exposition avec Amélie Payan


Créée en 1983, l’artothèque de Cherbourg offre un choix de près de 2 000 œuvres d’art contemporain disponibles au prêt. C’est également un lieu d’expositions, de visites et d’animations autour de ses collections centrées sur l’édition.
Gardienne de la mémoire de toutes les biennales du 9ème art de Cherbourg, elle accueille cette année pour la première fois une exposition de la biennale dans ses murs en présentant le travail d’Aurélie William Levaux, autrice et plasticienne belge dans l’exposition Jusqu’ici tout va bien.
Cette exposition a été réalisée en partenariat avec la galerie Huberty & Breyne qui dans le cadre du projet Mycélium, avait présenté le travail de l’artiste l’été dernier lors de l’exposition Mélanco Bye.

De la même génération que Brecht Evens, elle fait partie de ces artistes qui ont un double talent d’écriture et de réflexion sur sa mise en scène. Le texte fait partie partie intégrante de la composition graphique.
Amélie Payan, Le double talent d’Aurélie William Levaux
Artiste protéiforme en perpétuel renouvellement, elle explore aussi bien le domaine de l’intime que les travers de notre société maniant une langue directe teintée d’ironie, voire d’absurde.


En bas : cinq dessins originaux New Rural Wave, encre pour soie, plume et pinceau sur coton ou sur papier, éditions Atrabile, 2024



5 des 6 livres présentés dans l’exposition





Sisyphe, les joies du couple
Atrabile, 2016
La poutre de mon œil
Le Monte-En-L’air, 2016
La vie intelligente
Atrabile, 2019
Duettiste
BDCœur, 2024
New Rural Wave
Atrabile, 224

Dessins sur coton
Commissariat scientifique : Amélie Payan et Camille Miossec
Production générale et mise en oeuvre : Artothèque de Cherbourg-en-Cotentin
Horaires d’ouverture de l’exposition :
du mardi au dimanche de 13 h 30 à 19 h
Fermée les lundis et jours fériés.
Du 21 juin au 21 septembre
Édith Chambon, Ma famille imaginaire, une exploration de l’intime


L’Agrume, 2023
Cette exposition se tiendra à la bibliothèque Jacques Prévert du 20 septembre au 13 décembre.
Nous avons pu en avoir un avant-goût lors de la rencontre avec Edith Chambon à la bibliothèque le jeudi 19 juin où pour l’occasion 10 planches originales étaient présentées.
En résidence d’auteurs à Angoulême, elle avait pour projet une fiction satirique autour du mariage avant que cela n’évolue en un récit autobiographique autour des secrets de famille qui s’articulera autour des souvenirs et des rêves. Elle s’est pour cela intéressée à la dynamique narrative et aux ruptures de rythme.
Il sera question du rapport à l’autre et à soi, des non-dits et des secrets de famille, de la libération de la parole.
Graphiquement parlant, après un encrage à la plume, tout est exécuté au feutre excepté les parties évoquant les rêves réalisées au crayon de papier, introduisant ainsi le noir et blanc dans la couleur.
Planches originales, reproductions et carnets de croquis seront au cœur de cette exposition à venir.

Les planches présentées
























