Expo René Goscinny : Scénariste, quel métier!
Initialement installée du 22 février au 20 mars au Musée d’Angoulême l’exposition a pris ses quartiers d’été dans le cadre prestigieux du château de Malbrouck (Moselle). Vous avez jusqu’au 12 novembre pour la visiter!
Rappelons qu’en digne descendant de Beaumarchais dans le combat pour les droits d’auteur c’est grâce à son action dans les années 50 pour l’établissement d’un statut social des scénaristes de Bd que ceux-ci ont désormais leur nom sur la couverture, signent des contrats et touchent des droits d’auteurs ce qui n’était pas le cas auparavant.
L’originalité de cette expo par rapport aux précédentes c’est d’être centrée sur sa manière d’écrire et son style littéraire. Ainsi un mur entier sera-t-il consacré aux phrases cultes, calembours et autres jeux de mots qui ont fait sa réputation. On y découvre la manière dont il a scénarisé littéralement ses œuvres et la recette du scénario « à la Goscinny. »
Dotée d’une superbe scénographie inventive du sol au plafond, l’expo nous plonge en immersion dans l’univers goscinnien et sous des nuages de mots et d’onomatopées en papier découpé suspendus, foulant les bulles aux dialogues mythiques, nous déambulons à la rencontre des différents personnages nés de l’imagination fertile de ce scénariste prolifique qui au cours de deux décennies a conçu plus de 450 scénarios de bande dessinée.
Astérix, Lucky Luke, Iznogoud, Le Petit Nicolas …, tous ont vécu leurs aventures au rythme de sa plume ou plutôt au crépitement de sa machine à écrire, objet essentiel auquel l’exposition a consacré un mur dans une installation à la fois visuelle et sonore.
Composée de 150 documents et planches originales extraites de ses plus grands succès elle est enrichie de documents inédits ou rares, sortis pour la première fois des archives de l’Institut René Goscinny. Lettres, notes, manuscrits, tapuscrits, son dictionnaire, les livres qui l’ont inspiré tels La vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’empire de Jérôme Carcopino ou La guerre des Gaules de César côtoient et se mêlent sous un éclairage en adéquation à un contenu ludique numérique et des archives sonores. Le parcours retrace ses débuts en tant que dessinateur, son passage à New York où il se liera avec Jigé, Morris et Harvey Kurtzman, le futur fondateur du mythique Mad, ses différentes collaborations avec Morris bien sûr mais aussi Uderzo le complice de toujours, le regretté Sempé qui nous manque tant en cette rentrée des classes et les autres jusqu’à son poste de rédacteur en chef du journal pilote.






































POUR ALLER PLUS LOIN

Le catalogue de l’exposition
176 pages.
Tirage 2000 exemplaires.
35 €
9eArt+ éditions

Le roman graphique
Catel
344 pages
Grasset
