Interview Priscille de Rekeneire


Interview Priscille de Rekeneire

22 juillet 2024

Bonjour Priscille, ravie de vous rencontrer à l’occasion de la sortie du « Cœur à contresens » chez Eyrolles. Je crois qu’il s’agit là de votre première bande dessinée ; pourriez-vous nous dire en quelques mots quel a été votre parcours professionnel ?

C’est bien ma première bande dessinée et pour mon parcours professionnel, j’ai commencé avec une licence d’art plastique puis j’ai poursuivi avec un BTS design graphique ce qui m’a amenée à travailler en tant que graphiste en poste. Après je me suis mise à mon compte et c’est là que j’ai dévié lentement comme ça vers l’illustration et le dessin. La bande dessinée c’est arrivé comme ça, d’un coup. Ce n’était pas prévu !

Comme ça d’un coup ?

Ah oui complètement !

Il n’y a même pas eu d’option choisie par vous durant vos études ?

Non pas du tout ! Et même le dessin finalement il y en a très peu dans les études que j’ai faites. C’était vraiment design graphique option print donc c’était plus centré sur l’objet que le dessin…

C’est le sujet que je traite qui m’a amenée à la BD et pas l’inverse.

Justement, je voulais vous demander pourquoi vous aviez fait le choix d’utiliser ce médium qu’est la BD ?

Alors déjà c’est vrai que le fait que je dessine un peu à la base quand même ça oriente ! C’est quand même plus simple pour moi de dessiner que de faire un film, je pense ! Mais dans tous les cas la BD j’y voyais une force dans le sens où ça permet vraiment – par rapport au sujet en tout cas – d’être hyper immergé dans quelque chose tout en pouvant avoir un recul qu’on ne peut pas avoir dans la vraie vie. C’est dans ce sens-là me paraissait hyper juste.

Vous auriez pu écrire un roman ?

Eh bien oui et non parce que je trouvais que la BD est à double lecture : il y a ce qu’on lit mais aussi ce qu’on voit, ce que l’on regarde. Et dans ce sujet-là, les mots sont autant importants que les attitudes, le comportement et les expressions et parfois il y a une case, il n’y a pas de mots mais on a tout compris !

Ce n’est pas ma prétention, mais je trouve que c’est ça la force de la BD en général !

Et qu’est-ce qui vous a amené à choisir ce sujet ?

C’est quelque chose que j’ai observé en fait … beaucoup trop, beaucoup trop souvent …. Et à un moment donné, j’en ai eu marre d’être confrontée à ça systématiquement dans mon entourage proche comme lointain toutes générations confondues et même pas que avec des femmes. Je me suis alors dit « il faut faire quelque chose ! »

Je pense que pour faire quelque chose comme une BD, il faut vraiment avoir quelque chose en soi … un besoin ; comme une nécessité en fait ! Là c’était un peu ça parce qu’il y avait de la colère et de l’impuissance et c’est la seule réponse que j’ai eue face à ça.

En ce moment donc on parle beaucoup de l’emprise or votre album a comme sous-titre « histoire d’une emprise amoureuse ». Je ne dirais pas que c’est un sujet « à la mode »…

Mais c’est ce que tout le monde dit !

Mais est-ce que vous connaissez certains des autres titres publiés en bande dessinée sur le sujet comme « L’Emprise histoire d’une manipulation » chez Dunod, ou «  Tu n’auras pas mon silence » chez Marabulles pour citer deux des titres les plus récents ?

Eh bien j’en connais très peu en fait, parce que quand je me suis dit « allez vas-y, allez c’est bon, je fais ça » je me suis dit « je ne veux pas faire un truc qui a déjà été fait » et au moment où j’ai cherché, j’avais juste trouvé l’œuvre de Sophie Lambda en référence.

C’est-à-dire ? « Tant pis pour l’amour » ?

Oui, c’est cela, « Tant pis pour l’amour ». Donc bien sûr je suis allée le chercher, je l’ai lu et je me dis « Oh ça va, c’est pas du tout la même démarche ! » Elle, elle a vraiment une démarche très didactique ; c’est presque un guide pratique quoi ! Même s’il y a la fiction qui est son histoire etc, ça n’a rien à voir, même si c’est le même sujet, ce sera traité différemment. Je me suis dit qu’en fait je n’avais pas envie d’en lire plus ; et puis en à ce moment-là je n’en avais pas trouvé d’autre surtout ! C’est vrai que du coup tous ceux que vous m’avez cités je ne les ai pas encore lus. Mais c’est bien je trouve que ce sujet prenne un peu de la place…

C’était votre première bande dessinée. Est-ce que cela a été difficile pour vous de réussir à la faire publier ?

Ah oui bien sûr !

Connaissiez le milieu de la BD avant ?

Non, je ne connaissais ni le milieu de la BD, ni le milieu de l’édition …Je m’amuse souvent à dire ça, mais en fait je pense que j’aurais connu un petit peu je n’y serais jamais allée !

Je pense que ma plus grande force a été d’être naïve sur tous les points de ce projet-là …parce que la BD je n’en avais jamais fait, j’avais même jamais fait de scénario… Vraiment toutes les étapes de de ce projet là ça a toujours été de l’improvisation quoi ! Et quand il a fallu trouver un éditeur, ça a été pareil ! Et franchement, trouver l’éditeur c’est presque aussi difficile que de faire la BD !

Ça vous a pris longtemps ?

Ben j’ai mis autant de temps à trouver l’éditeur qu’à faire la BD !

C’est à dire ?

Quand j’ai voulu faire ce projet, c’était fin 2021 ; j’ai commencé à démarcher les maisons d’édition je pense en début 2022 et j’ai signé avec Eyrolles en mars 2023 …donc une grosse année après avoir commencé à démarcher.

Mars 2023 pour une publication en juin 2024 …

Ouais, c’était short ! C’est pas beaucoup, mais je ne savais pas à ce moment-là ! Parce que quand j’ai signé, mon scénario était écrit, j’avais commencé un petit peu à dessiner et quand la maison d’édition m’a dit « sur le contrat, on met quelle date pour la fin ? » – et je pense que même eux n’avaient aucune idée du temps que ça pouvait prendre puisqu’il ne s’agit pas d’une maison d’édition spécialisée dans la BD – j’ai été un peu prise de court.

Je savais qu’il fallait que je dessine, que je colorie… Je savais que je voulais mettre de la couleur mais je ne savais pas du tout comment (à la base je voulais faire du bicolore) ! Et je me suis dit bon allez une année ça va le faire ! Après j’ai vraiment dû faire des calculs savants pour le nombre de pages, pour finir à temps, mais après je voulais que ça sorte vite aussi donc ça m’allait très bien. Je préférais faire ça un peu « rush » et que ça sorte plutôt que d’étendre cela sur encore deux ans d’autant que cela faisait déjà un an que je travaillais dessus.

Vous travaillez en tradi ou en numérique ?

Tout en numérique … En tradi je pense que j’y serais encore ! À la Cintiq direct. Au début je pensais faire les story-boards à la main pour les scanner … perte de temps !

Quelle a été la phase la plus chronophage pour vous mis à part le démarchage chez des éditeurs ?

Franchement tout ! Il n’y a rien qui est rapide … surtout quand on est sur du 250 pages ! C’est la première fois que je faisais ça quand je compare les dessins que je faisais genre sur les 50 premières pages et les dessins quand j’arrivais à la 250e c’est plus les mêmes ! Je ne dessinais plus pareil, je ne cadrais plus pareil du coup. En revoyant mes cinquante premières pages, je me suis dit « Oh là là faut tout refaire ! » avec un début de grosse panique. Et là heureusement il y a eu des regards extérieurs qui m’ont dit « calme-toi, tu ne vas pas tout refaire, t’as pas le temps ! »

Et pour la couleur c’est pareil je me suis dit « allez la couleur, je commence par la fin et comme ça, ça va rééquilibrer ». Or, la couleur que j’ai faite au début, enfin que j’ai fait sur les pages de la fin, et bien j’ai tout repris !

Tout est long hein … tout est long franchement !

En même temps vous n’avez pas choisi la facilité parce que d’emblée vous avez autrice complète : vous ne vous êtes pas épaulé sur quelqu’un ni pour le scénario ni même pour la couleur …

En fait je n’avais personne non plus, autour de moi, dans mon entourage, qui était de ce milieu-là donc je n’avais pas vraiment le choix en fait !

Et qu’est-ce qui vous a paru le plus difficile ?

Le plus difficile franchement c’est la couleur ! Quand tu colorises t’as l’impression d’être le robot de toi-même ! J’avais l’impression d’être à la fois mon chef et mon artisan ! C’est laborieux, c’est plus long que de dessiner alors qu’écrire ça se fait très vite c’est hyper satisfaisant ; découper, c’est pareil, on éprouve une espèce d’excitation à se dire comment on va raconter ça ; dessiner … il y a quand même assez une satisfaction directe alors que la couleur … En plus moi je suis vraiment super nulle en couleur ! Je n’avais jamais fait ça, donc le plus dur a été la couleur pour moi !

Et le titre, c’était le titre que vous aviez choisi d’emblée ou c’est venu plus tard ?

Pas tout à fait ! En fait mon titre à la base, mais vraiment je l’avais depuis le début, je ne sais même plus comment il s’était imposé mais c’était « à contresens » … Jusqu’au jour où mon éditrice m’a envoyé un mail pour me dire « on a un petit problème sur le titre ; Amazon prime sort une adaptation en série d’un roman qui s’appelle « à contresens » et donc elle m’a dit ça ne va pas passer si l’on croit que c’est une adaptation BD de ce roman. Elle m’a dit qu’on ne pouvait pas garder ce titre. J’étais dégoûtée parce que pour moi c’était ce titre ou rien. On a cherché autre chose. On a vraiment beaucoup cherché et on n’a tellement pas trouvé que du coup on l’a rallongé !

Comment avez-vous procédé pour le charadesign ? Avez-vous tout de suite trouvé vos personnages physiquement ?

Franchement, oui. Je n’avais pas vraiment de critères, je ne m’étais pas dit « je veux qu’elle soit comme ci ; je veux qu’il soit comme ça » je voulais presque ce soit un peu n’importe qui…

Ils sont tout de même plutôt beaux !

Oui, oui c’est sûr après mais c’est très difficile aussi de dessiner des gens … Je ne sais pas si c’est très correct ce que je vais dire mais essayer de dessiner un personnage qui serait pas forcément beau en dessin je trouve qu’on a vite l’impression que c’est une faute de dessin plus que vouloir faire un caractère particulier ; à part quand on est vraiment dans la caricature et tout … Mais vu que je voulais faire un truc un peu réaliste, dès qu’on essaie de dessiner un peu des défauts, on croit que c’est un défaut de dessin et non une volonté ! Du coup, forcément ils n’ont pas trop de défauts !

Et ce choix graphique très « ligne claire » l’avez-vous choisi comme un contraste avec les bouleversements que traverse l’héroïne ? ou bien c’est juste votre style habituel ?

Je pense que c’est ma façon de dessiner, mais « la ligne claire » je prends ça comme un compliment ! Je voulais dessiner quelque chose qui me plaît de manière totalement subjective et c’est vrai que quand je suis en librairie et que j’ouvre des bds, les dessins qui me parlent c’est quand même ceux qui sont assez réalistes. Je suis rarement attirée par des trucs plus caricaturaux

Une esthétique « gros nez » à la Florence Cestac ?

Ouais voilà ! Même si je peux adorer les narrations et tout mais quand j’ouvre, sans arguments, j’aime bien quand c’est réaliste ! Du coup je préfère aller vers ça, j’aime bien un peu des détails, j’aime les décors fouillés, qu’on reconnaisse les endroits et tout ça …donc forcément c’était plus simple de faire quelque chose comme ça ! Après, je voulais quand même que ça aille vite donc c’était aussi un dessin un peu « jeté » pour que ça aille suffisamment vite … J’aime bien quand y a du mouvement comme ça, j’aime bien quand y a des pleins et des déliés, c’est vraiment que des choix subjectifs de goût perso !

En matière de « goûts personnels », Quels sont vos maîtres en peinture et en bande dessinée ?

J’ai beau avoir fait une licence d’art, je n’ai pas beaucoup de références ! Mais la peinture ça me parlait plus quand c’était figuratif donc c’était plus sur des choses plus anciennes et tout ce qui est contemporain ça ne me parle pas de fou ! Je connais très peu de choses donc je préfère ne rien dire sur la peinture; quant à la bande dessinée, encore une fois ça va passer ou non, mais moi c’est le trait de Bastien Vivès qui m’a beaucoup plu.

La BD j’en ai lu quand j’étais petite et après tout mon adolescence j’ai arrêté de lire complètement, je ne lisais plus rien et c’est un jour, à 22-23 ans, que je suis tombée sur « Pollina » et ça m’a donné envie de lire et ce trait-là me plaît. Après comme trait que j’aime bien en ce moment il y a ce que fait Quentin Zuttion et les albums d’Alfred en termes de graphisme.

Et vous avez eu des influences cinématographiques pour « Le Cœur à contresens » ?

Alors cinématographiques je ne sais pas, par contre il y a un truc vraiment où quand j’ai lu ça, je me suis dit : « Ah je vais faire ça, je veux que ça prenne comme ça » c’est « Le bleu est une couleur chaude » ou « In Waves » où il avait vraiment ce truc de paroles internes …

Ce sont ces deux titres qui m’ont le plus touchée alors que ce ne sont forcément mes dessins préf mais quand je les ai lus … l’émotion, l’empreinte étaient hyper puissantes quoi ! C’est pour ça que j’ai voulu écrire un album aussi : c’était possible en bédé et justement cela se différenciait du roman ou du ciné. C’est hyper immersif et j’aime beaucoup ça !

Et vous avez donc attrapé le virus de la bande dessinée ?

Ah peut-être hein ! Honnêtement, je ne pensais pas ! Ça me fait rire parce que quand je repense à quand j’étais dans la colo[risation] et tout, j’écrivais à mes proches, j’allais au sport et je clamais « plus jamais je fais ça ! La prochaine fois que je veux faire une bd, vous m’arrêtez direct ! C’est terminé ! »  En fait, deux semaines après que j’ai fait le rendu final de de toutes les planches à la maison d’édition, je me suis dit « Ah ouais mais en fait faut raconter ça aussi ! » … Et voilà !

En vrai j’aimerais beaucoup poursuivre l’expérience. Je viens d’envoyer mon dossier pour le prix Raymond Leblanc … on verra ce que ça donne et, oui, j’ai peut-être d’autres projets on va voir ! J’aimerais beaucoup aborder les sujets de frontières un peu floues dans une amitié.

Donc toujours sur le thème du relationnel ?

Bah oui, moi c’est ça qui m’intéresse hein… Ce qui nous lie c’est le plus important.

Merci beaucoup Priscille et bon courage pour vos projets et démarches à venir !

© ESMA

Interview d’Anne-Laure SEVENO

POUR ALLER PLUS LOIN

Tant pis pour l’amour de Sophie Lambda, Delcourt, collection « une case en moins » (2021)

Pour son premier roman graphique, la blogueuse et illustratrice Sophie Lambda aborde un sujet très personnel : son passif avec un «manipulateur». Tel une catharsis, son témoignage narre de manière chronologique sa rencontre, le développement de sa relation, la montée des tensions et sa lente chute. L’autrice présente également une partie plus didactique où elle décrit l’aspect psychologique de ce dysfonctionnement de personnalité et comment échapper à l’emprise de ces individus. Enfin, pour terminer sur une note optimiste, elle raconte sa reconstruction. En fin d’ouvrage, une liste très complète de ressources (références bibliographiques, numéros de téléphone, informations juridiques, sites Internet d’associations, de services publics sur les violences faites aux femmes) clôt ce témoignage.

Ce récit, profondément intimiste, émouvant, éprouvant parfois, ne manque pourtant pas d’humour et de dérision ; la présence de « Chocolat » (l’ours en peluche de son enfance qui joue le rôle de Jiminy Cricket) ses piques, ses remarques jouissives, ses boutades, apportent beaucoup de légèreté pour un sujet qui l’est beaucoup moins. Toutefois, si cette option fonctionne bien dans la première partie du livre, elle finit par lasser dans le seconde, plus didactique même si ainsi l’autrice ne s’apitoie jamais sur son sort. Le récit aurait gagné à une pagination moins fournie. On saluera néanmoins le style est volontairement décalé et caricatural (expressions exagérées, onomatopées…) pour dédramatiser le propos, sans pour autant en diminuer la portée.

Fiamma Luzzati dessinatrice et coscénariste de l’album a décidé de l’écrire après avoir rencontré Camille Eyquem (c’est un pseudonyme) qui s’était confiée à elle sur sa relation destructrice avec un pervers narcissique. On sait ainsi dès le départ que l’histoire qui nous est contée fonctionne sur un double niveau énonciatif (celui des personnages : Lucrezia-Agnès mais aussi Camille-Fiamma et plus largement les lecteurs) et s’ancre sur un substrat autobiographique réel.

Ceci la rend encore plus percutante car à la lecture on pourrait être tenté de se dire : «non, c’est trop, ce n’est pas possible, elles exagèrent » avant de se souvenir que c’est une histoire réellement vécue et que, oui, cela peut se passer comme cela. Mais quoi donc ? Eh bien le fait qu’un amour soudain et passionné puisse se muer en véritable descente aux Enfers.

Les bandes dessinées sur l’emprise fleurissent en ce moment. Il ne faudrait pas que ce soit un « effet de mode » qui banalise ce phénomène psychologique dévastateur encore méconnu. Ici les autrices nous exposent clairement mais sans didactisme les différentes phases de sa mise en place depuis l’idéalisation amoureuse jusqu’à la destruction de la personnalité de la victime qui, pleine de vie et d’ambition sombre peu à peu dans la soumission et la dépendance émotionnelle. Le trait choisi par la dessinatrice participe d’ailleurs à l’exposé « clinique » des faits par sa simplicité qui peut paraître déroutante au premier abord. En effet, les décors sont comme floutés en arrière-plan et l’on se concentre sur des personnages représentés presque comme des bonhommes filaires pour donner un côté universel au propos.

Florence Rivières et la dessinatrice Steren nous livrent une histoire basée sur un vraie témoignage, celui de Marie, modèle photo , sur sa rencontre et son quotidien avec Arthur, un manipulateur. Ce récit puissant et bouleversant nous fait prendre conscience des dangers des personnes toxiques et de l’impact dévastateur de leur emprise.

Le scénario offre une structure narrative décousue qui reflète la confusion et la déstructuration vécues par les victimes. Il met surtout en valeur l’incapacité de pouvoir d’abord se défendre face à un manipulateur. Là où Sophie Lambda consacrait toute une partie de son roman graphique à « l’après », à la reconstruction, cette bd nous emprisonne davantage dans cette relation et nous fait ressentir pleinement le point de vue d’une victime qui s’ignore. Le style réaliste et expressif de Steren associé à une colorisation parfois oppressante ajoute une intensité visuelle qui amplifie le message de l’œuvre.


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