Expo « Elle résiste, elles résistent »


Expo « Elle résiste, elles résistent »

Château de Malbrouck, Manderen (57)

du 7 avril au 3 septembre 2023

Le château de de Malbrouck entretient un partenariat et avec l’Institut René Goscinny et le FIBD et accueille chaque année, après Angoulême, l’exposition consacrée au lauréat du prestigieux Prix René Goscinny-Prix du scénario décerné comme son nom l’indique à un scénariste de BD.

En 2022, le prix a été décerné conjointement à Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud pour Madeleine, Résistante : la rose dégoupillée, premier opus d’une trilogie dessinée par Dominique Bertail et publiée dans la collection Aire Libre des éditions Dupuis.

L’exposition prolongée jusqu’au 3 septembre comprend trois parties que le visiteur va découvrir en parcourant les différentes salles du château profitant au passage de la beauté du paysage lors de l’emprunt du chemin de ronde pour se rendre d’une tour à l’autre. Trois parties donc. La première retrace la vie de Madeleine et ses différents engagements, la seconde dévoile la genèse de l’album et la troisième dresse le portrait d’autres femmes engagées d’hier et d’aujourd’hui

Madeleine Riffaud , alias Rainer, Chi Tam, Marthe

Héroïne de la Résistance, poétesse, journaliste, correspondante de guerre, passeuse de mémoire, scénariste de bd, les différentes facettes de celle qui va souffler ses 100 bougies le 23 août, 80 ans après la libération de Paris à laquelle elle a participé sont évoquées à travers des objets et documents tirés de ses archives personnelles, de nombreuses planches ou illustrations originales et reproductions de bande dessinée sans oublier les vidéos et les poèmes qui parsèment le parcours ainsi quelques propositions interactives.

De Madeleine à Rainer : La résistante

En 1941, à l’âge de 17 ans, elle rejoint un réseau de résistants étudiants à Paris. En 1944, arrêtée après avoir tué un officier allemand, elle est torturée, condamnée à mort … C’est toute cette période de sa naissance à la fin de la seconde guerre mondiale qui va être retracée dans la trilogie.

La poétesse

Après la Libération, elle rencontre Picasso et Paul Éluard avec qui elle se se liera d’amitié. Celui-ci, conscient de son talent pour l’écriture l’incitera à continuer à écrire et publier ses poèmes.

La Journaliste, correspondante de guerre

Présentée par Éluard à Aragon co-fondateur du journal Ce soir, elle fait ses débuts de journaliste en intégrant l’équipe du journal.

Dénonçant le colonialisme, elle deviendra par la suite l’une des plus grandes correspondantes de guerre françaises et couvrira notamment les conflits en Algérie, au Vietnam. S’immergeant durant deux mois dans les maquis vietcong en 63-64, elle sera Chi Tam, la 8ème sœur.

Marthe, l’infiltrée

Durant l’été 1973, l’ancienne élève sage-femme travaille incognito sous le pseudo de Marthe comme agent hospitalier dans les hôpitaux parisiens. Elle dénoncera les conditions de travail et les carences de l’hôpital public dans Les Linges de la nuit, qui paraît en 1974.

La passeuse de mémoire

Lors de la célébration des 50 ans de la Libération, en 1994, Raymond Aubrac la convainc de sortir de son silence et de raconter ce qu’elle a vécu pendant la guerre, de témoigner de son engament dans la Résistance et devenir ainsi une passeuse de mémoire.

Le processus de création

Une pièce entière est dédiée au processus de création de la bd et relate les liens profonds qui unissent les deux bédéistes et Madeleine Riffaud que JD Morvan avait rencontrée pour la première fois en 2017 pour lui faire part du projet.

Résistantes d’hier et d’aujourd’hui

Enfin, l’exposition met à l’honneur d’autres figures de résistantes d’hier et d’aujourd’hui.

Les portraits de ces femmes d’exception sont signés Rafael Ortiz

Les soeurs d’armes de Madeleine

Les Mosellanes

Annie Schulz : Son domicile servait de planque à Jean Burger instituteur fondateur du plus grand réseau de résistance du département de Moselle annexée. Arrêtée, elle sera déportée au camp de Schirmeck

Hélène Studler, religieuse : organise le ravitaillement des prisonniers de guerre français des camps mosellans et des passages de frontière. De santé précaire, elle décède en 44. Près de 2000 évadés auront profité de son réseau.

Marie Hackin, archéologue meurt dans le naufrage de son bateau torpillé en 1941 alors qu’elle se rend en mission en Inde avec son mari

Simone Coqué : infirmière faisant partie d’un réseau de sauvetage des enfants juifs. A reçu la médaille des justes en 2004.

Femmes engagées d’aujourd’hui

Texte et photos Francine VANHEE

La chronique du tome 1 de Madeleine, Résistante

Le CR de l’expo Goscinny au château de Malbrouck 2022


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